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358 CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
la mort que de fléchir devant César. Mais qui l'oblig
à fléchir? Pourquoi ne suivit-il pas la cavalerie ou c
qui s'embarquèrent dans le port d'Utique et rallièrer
parti en Espagne? De quelle influence n'eussent p
été son nom, ses conseils et sa présence au milieu
dix légions qui, l'année suivante,
balancèrent les d(
nées sur le champ de bataille de Munda ! Après c
défaite même qui l'eût empêché de suivre le je
Pompée,
qui survécut à César et maintint avec gl
encore longtemps les aigles de la République? Cas:
et Brutus, neveu et élève de Caton, se tuèrent si
champ de bataille de Philippes. Cassius se tua lors
Brutus était vainqueur; par ce malentendu, par
actions désespérées, inspirées par un faux courag
de fausses idées de grandeur, ils donnèrent la vict
au triumvirat. Marius,
abandonné par la fortune,
plus grand qu'elle : exclu du milieu des mers, i
cacha dans les marais de Minturnes;
sa constance
récompensée : il rentra dans Rome et fut une septii
fois consul. Vieux, cassé et arrivé au plus haut poin
prospérité, il se donna la mort pour échapper
vicissitudes du sort, mais lorsque son parti était trii
phant. Si le livre du destin avait été présenté à Cator
qu'il y eût vu que dans quatre ans, César, percé de vi
trois coups de poignard, tomberait dans le sénat au
de la statue de Pompée; que Cicéron y occuperait en<
la tribune aux harangues et y ferait retentir sesPhili
ques contre Antoine, Caton se fût-il percé le sein 1
Non, il se tua par dépit,
par désespoir. Sa mort fu
faiblesse d'une grande âme, l'erreur d'un stoïcien,
tache dans sa vie.
chap. xiv, vi).
» (Précis des guerres de J. Ce
Montesquieu, dans ses réflexions sur les Comn
taires de César, exprime le même avis que Napoh
V. Duruy, dans son Histoire des Romains (chap. i
p. 372), défend au contraire, la mémoire de Cato
loue son attachement à la République: « Il cro