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276 LA POPULATION BERBÈRE AU MAROC
forcé,
pour ne pas perdre complètement son autc
sur ces tribus, d'entreprendre presque chaque ar
des expéditions, harkas, dans le pays des Brêber; n
il n'est pas sans exemple que de telles entreprises so
défavorables au sultan. C'est ainsi que, pendant l'éti
1888, les troupes gouvernementales ont subi un i
échec infligé par les Beni-Mguill, à la suite duqu<
sultan a convoqué un fort effectif de troupes régulit
pour châtier cette tribu. Les harkas contre les Berbt
du groupe II sont d'ailleurs presque toutes dirig
uniquement contre les Iribus limitrophes du Be
el-Makhzin, à l'ouest et au nord. Les tribus de Pintéri
et de la partie orientale du district, comme les Aït-A
Aït-Sedràt, Aït-Youssi, etc., ne sont jamais importun»
C'est tout particulièrement le pays des deux tri
citées au début, les Guerouân et Zemour-Chilh, a.
que le district de Tadla, que le sultan actuel, Mo
Hassan,
mann,
attaque. Le capitaine d'artillerie français Et
qui a été attaché pendant plusieurs années
quartier général du sultan, comme chef de la miss
militaire française au Maroc,
nous donne dans
ouvrage déjà cité, Le Maroc moderne, un tableau
une statistique des expéditions faites sous le règne
Moulaï Hassan.
Lorsque le sultan se trouve dans le sud, par exen
dans sa capitale de Marrakech (1), il n'est pas rare
les mêmes Brêber du Nord, précisément, qui ont
vaincus dans une harka, se soulèvent de nouveai
assiègent la ville de Miknas, dont ils sont proches.
L'histoire a enregistré une très sanglante révolte
Brêber, qui aurait pu facilement devenir néfaste pou
dynastie marocaine; elle eut lieu en 1818 et 1819 et
(1) La résidence des sultans marocains n'est pas fixe, i
mobile; elle alterne entre les deux capitales de Fas et Ma
Depuis Moulaï Ismaïl les sultans résident souvent à Miknas
sultan actuel fait également parfois un long séjour dans la
de Rabat, sur la côte occidentale.