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350 CAMPAGNE DE J CÉSAR EN AFRIQUE
vainqueurs, aveuglés de colère et de rage, entend!
en finir une bonne fois avec leurs adversaires.
En vain ceux-ci implorèrent-ils la clémence de Ce
en vain César lui-même supplia-t-il ses soldats de
épargner, ils les massacrèrent tous sous ses y
jusqu'au dernier.
Enivrés par la vue du sang et l'ardeur du carnagi
tuèrent et blessèrent plusieurs citoyens illustres q
trouvaient dans leur propre armée,
mais qu'ils s
çonnaient d'être favorables au parti de Pompée. I
nombre furent Tullius Rufus, ancien questeur, q
soldat tua d'un coup de javelot, et Pompéius Rufus
déjà blessé au bras, n'échappa à la mort qu'en se j<
aux pieds de César. A cette vue,
plusieurs sénateu
chevaliers romains quittèrent, en toute hâte, le ch
de bataille pour ne pas être les victimes des soldai
délire, enhardis par leur victoire et à qui tant d'exp
semblaient assurer l'impunité.
« On ne s'expliquerait point cette effroyable scèi
dit le colonel Stoffel (Gaer. civ., I. ni, p. 146)
—
si o
considérait pas, d'abord, la cruauté particulière à la
romaine, que plusieurs siècles de civilisation n'avf
pas sensiblement affaiblie, ensuite les haines qu'en,
drent les guerres civiles fréquentes et prolongées, ha
bien autrement profondes que celles de peuple à pei
Or, il y
avait quatre ans que les soldats de César
saient la guerre à des citoyens du parti contraire, q
versaient leur sang, enduraient la misère et les fatigi
quatre ans qu'ils reprochaient à César d'user d
clémence qui les condamnait à rencontrer, après
cune de leurs victoires, les mêmes ennemis irrécc
liables : aussi en étaient-ils venus à vouloir hâter,
des exterminations en masse, le jour où finirait ]
eux une existence de dangers sans cesse renaissa
Transportés de fureur et de rage, ils se jetèrent su
milliers de fuyards désarmés qui consentaient j
rendre. Rien ne put les retenir : ni l'intercessior