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286 LA POPULATION BERBÈRE AU MAROC
leurs territoires, d'autres, comme les AïtSerî etYch
vont si loin qu'il est même interdit à un Juif de péi
dans leur pays. Qu'un homme de cette race y passe
un déguisement, et qu'il soit reconnu comme Juif, i
sur le champ mis à mort. L'aversion de ces tribus c
les Juifs esl si fortement enracinée, qu'elles ne dé
lent même pas leurs cadavres, mais les laissent et
sur place. Personne même ne touche aux marchai
des morts.
Ce mépris se manifeste encore quelquefois d'une
sans contredit bien plus agréable pour les intére
certaines tribus considèrent qu'un Juif ne vaut pt
balle ou un coup de poignard. On y tue aussi pi
Juifs que les femmes ; cependant, on maltraite le
et les autres. D'autres encore, par exemple les t
proprement dits (Aït Atta et Aït Yafelman avec
nombreuses fractions) et les Aït Sedrât regardent,
Foucauld, comme une espèce de sport ou une .
plaisanterie de ne pas tenir les engagements de 1
à l'égard des Juifs. On les pille et on les tue en
tandis que cette conduite employée à l'égard
musulman serait tenue pour peu noble et peu glori
C'est pourquoi, lorsqu'un Juif ne peut pas évit
demander la protection de ces tribus, il doit prenc
précautions les plus minutieuses. Il est néce
d'établir par écrit, en présence d'une personne de qi
un contrat particulier par lequel la majorité de la
intéressée garantit la sécurité du Juif. C'est ains
dut en user Foucauld pour aller à Todra : dans
où il ne serait pas arrivé à destination, les Aït !
s'étaient engagés à verser à la communauté israé
Tiilit une indemnité de 5,000 francs.
D'autres tribus, par contre,
sont un peu plus to
tes. Elles abandonnent aux Juifs un quartier (mef
(1) Ce mot se rencontre souvent, dans les parties berb
Maroc, sous la forme berbérisée « tamellabt ».