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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 153
croyait déjà sûr de la victoire, coupé en deux tronçons
qui ne peuvent plus se secourir mutuellement, cède sur
tous les points et s'enfuit en subissant de nombreuses
pertes. César, qui avait conduit la charge des cohortes
restées face en tète, rejoignit celles qui avaient chargé
en arrière, reforma sa ligne de bataille primitive et reprit
le chemin de son camp.
Il était à peine en marche que M. Petreius et Cn. Pison
arrivaient au secours de Labienus avec 1100 chevaux
numides et une nombreuse infanterie d'élite. Les fuyards
se rallièrent sous leur protection,
et les deux troupes
réunies se jetèrent sur l'arrière-garde de César. Celui-ci
fit aussitôt volte-face,
s'efforçant de contenir l'ennemi
et de repousser ses attaques successives. Malheureuse
ment, sa cavalerie qui avait subi de fortes pertes et dont
les survivants, hommes et chevaux, se trouvaient épui
sés de fatigue,
ne pouvait poursuivre les assaillants et
les tenir en respect. Le danger redevenait aussi pressant
que tout-à-1'heure. Grâce à sa forte supériorité numé
rique, l'ennemi allait encore déborder la ligne de César.
Un effort désespéré pouvait seul sauver la situation et
rétablir les affaires. Il ordonna donc aux cohortes et à
la cavalerie d'exécuter une charge générale et de ne
s'arrêter qu'après avoir débarrassé la plaine et rejeté
l'ennemi au-delà des dernières collines dont il impor
tait cette fois,
de se rendre maître
ultimas colles hostes repulissent,
potiti » — (de
B. A. xvm).
— « donec ultra
atque earum essent
Ces collines sont évidemment celles sur la crête
desquelles sont bâtis les villages d'El-Hamada et de
Mesjed-Aïssa. On en était à 4 milles (6 kilom.) environ.
La charge fut entamée avec la plus extrême vigueur.
L'ennemi, frappé de surprise, déjà fatigué, commençait
à faiblir et à lancer ses traits avec moins de vigueur —
languide ne g lig enterque.
— 11
dut enfin céder devant
l'impétuosité des troupes romaines. En un instant, il
eut abandonné la plaine et disparu au-delà des hau-
/ieuM«a^n'came,46»a«nte.Nl'«4k4.»4S(l«et2'=Tiimesti'esl902). 11