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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 347
sous les ordres du proconsul Asprenas, à la garde des
retranchements, marcha de sa le reste
personne,.avec
de ses troupes, sans bagages, vers le point qu'occupaient
les Pompéiens. Laissant une partie de la flotte croiser-
devant Thapsus, il prescrivit aux commandants des
autres navires de se porter en arrière de la gauche des
positions ennemies, aussi près que possible du rivage,
et, dès que le signal en serait donné, de faire pousser
de grands cris par les équipages,
afin que l'ennemi,
surpris et troublé, fût obligé de prendre la fuite.
Les légions que Scipion avait déployées en avant de
ses camps occupaient un front de deux milles (3 kilom).
Les éléphants couvraient les deux ailes,
soutenus par
l'infanterie légère et les auxiliaires numides. Le gros de
la cavalerie, entremêlé de fantassins,
droite.
flanquait l'aile
César disposa ses troupes sur trois lignes, les 10e et
29 légions à l'aile droite, les 8e et 9e à l'aile gauche, cinq
autres légions au centre. 11 mit en quatrième ligne les
dix cohortes de la 5e légion, cinq à l'aile droite, cinq à
l'aile gauche, débordant obliquement la ligne de bataille,
avec mission spéciale de combattie les éléphants. En
avant des ailes, il éparpilla ses frondeurs et ses archers,
puis disposa son infanterie légère dans les intervalles
de la cavalerie.
Ces dispositions prises et avant de donner le signal
de l'attaque, il parcourut à pied le front des cohortes,
rappelant aux vétérans leurs anciens exploits et leur
adressant les encouragements les plus flatteurs. Quant
aux jeunes soldats qui n'avaient pas encore combattu,
il les exhorta à imiter le courage des vétérans et à
obtenir, par la victoire, la même renommée et les
mêmes honneurs.
Tout en inspectant ainsi son armée, il crut remarquer
chez l'ennemi un trouble et une agitation qui lui paru
rent les
symptômes d'une vive terreur. Les soldats
éperdus couraient çà et là, sortaient des retranchements