1902 T.46.pdf

316 CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
juge indignes de commander plus longtemps
soldats; je vous renvoie et vous ordonne de sort
plus tôt de l'Afrique.» (B. A., 54).
Il les livra aussitôt à des centurions et les fit enr
quer séparément chacun sur un navire, avec un
esclave pour domestique.
Ace moment, César se trouvait à la tête de dix légi
dont cinq de vétérans, ce qui lui permit de pousseï
travaux d'approche avec la dernière vigueur. Deux j
après, le 3 janvier, les tranchées parallèles ét<
achevées. On les arrêta à portée de trait des remp
et on les rejoignit par une ligne parallèle au front <
place. Dans l'espace ainsi retranché, César installa i
légions et mit en batterie contre la ville un grand n
bre de balistes et de scorpions avec lesquels il ent
un tir incessant contre les remparts.
Comme il l'avait prévu, les soldats des deux parti
tardèrent pas à entrer en pourparlers. Dans les gue
civiles, comme le fait remarquer Guischard, dans
analyse de cette campagne d'Afrique, il n'y a jar
qu'un petit nombre de Grands qui soient attachés
principe à l'un ou à l'autre parti. Le reste ne cons
que ses intérêts ou se laisse aveuglément entraîner
ceux qui commandent. Un chef de parti qui peut doi
des avantages réels et présents, gagne beaucoup
procurant à ceux du parti contraire l'occasion e
facilité de choisir.
Les Gétules qui servaient dans la cavalerie de Jut
parmi lesquels se trouvaient quelques chefs influ
dont les pères avaient combattu sous les ordre
Marius, l'oncle de César, qui leur avait donné des te
et que la victoire de Sylla avait fait passer sous le j
d'Hiempsal II, le père de Juba, ne purent résiste:
désir de rejoindre le neveu de leur ancien général.
nuit, César les vit arriver à son camp avec un millie
chevaux.