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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 313
l'improviste. Les cavaliers de César,
surpris par la
brusquerie de cette attaque, ne purent tenir et plièrent
sous le choc. Il fit aussitôt faire demi-tour à son infan
terie et la porta rapidement au secours de la cavalerie
qui commençait à se débander. Elle se reforma rapide
ment sous la protection des légions, poussa une charge
vigoureuse sur les Numides qui, s'étant dispersés dans
l'ardeur de la poursuite, n'eurent pas le temps de se
rallier et furent mis en déroute.
vint
— dit
Hirtius (B. A. 52)
— et
« Sans la nuit qui sur
s'il ne s'était pas
élevé un vent violent qui aveugla les soldats de pous
sière, Juba et Labienus tombaient au pouvoir de César,
et toute leur cavalerie, avec l'infanterie légère, aurait été
détruite. «
Ainsi que l'avait espéré César, les désertions devin
rent de plus en plus fréquentes parmi les pompéiens.
Les insuccès répétés de Scipion y contribuaient pour
une grande part. Elles furent surtout nombreuses parmi
les soldats des 4e et 6e légions, ainsi que parmi ceux des
cavaliers de Curion à qui Juba avait fait grâce de la vie
et qui étaient passés dans les escadrons de Labienus.
VIII
Pendant que ces événements se déroulaient autour
d'Uzita. un nouveau convoi avait amené de Sicile les
9e et 10e légions. En arrivant en vue de Ruspina, les
commandants des navires aperçurent les galères de
César qui croisaient à quelque distance, devant Thap
sus, près du cap
Dimasse,et les prirentpour une escadre
ennemie. Craignant une surprise,
ils s'empressèrent de
reprendre le large et ce ne fut qu'au bout de quelques
jours que ces deux légions, épuisées de faim, de soif
et de fatigue, finirent par rejoindre l'armée.