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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
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échecs qu'il avait subis précédemment. Faisant un long
détour par le Sud, il fit cacher deux légions dans les
terrains ondulés qui se trouvent au Nord-Est de Mok
nine, entre cette bourgade et le village de Kasser-Hellal.
Lui-même venait s'embusquer tous les jours dans les
environs, avec de la cavalerie et de l'infanterie légère.
César, averti par des transfuges, laissa s'écouler quel
ques jours, de façon que l'ennemi, fatigué de répéter
continuellement en vain la même opération, commençât
à se relâcher dans sa surveillance.
Un matin, le 12 janvier, il sortit de son camp par la
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porte de derrière porta decumana
avec huit légions,
dont cinq de vétérans, précédées par une partie de sa
cavalerie. Celle-ci vint donner à l'improvisle dans les
détachements en embuscade, tua environ cinq cents
fantassins légers et mit le reste en déroute. Labienus
accourut à la rescousse avec tous ses escadrons et fit
plier la cavalerie de César,
Mais, tout à coup,
très inférieure en nombre.
apparurent les huit légions rangées
en bataille. Labienus, surpris, n'osa pousser davantage,
rallia ses cavaliers et battit en retraite. Le lendemain,
Juba faisait mettre en croix tous les Numides qui, ayant
fait partie de cette expédition, avaient quitté leurs postes
et s'étaient enfuis jusqu'au camp,
derrière eux.
IX
sans même regarder
Depuis six semaines que César avait quitté son camp
de Ruspina pour suivre Scipion devant Uzita, il ne
s'était, en somme,
rien passé de décisif. Le siège de
cette place menaçait de se prolonger indéfiniment et,
depuis qu'il avait reçu ses derniers renforts, le pays sur
lequel on vivait commençant à s'épuiser, le ravitaille.
ment devenait de plus en plus difficile. Ne voyant pas la
possibilité d'engager là une action décisive, i] se décida