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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
les sommets étaient occupés et les soldats y construi
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saient aussitôt des castella et des tours en bois, destinés
à leur servir de point d'appui. Sa gauche s'arrêta à une
faible distance du poste que Scipion avait fait occuper
en face d'Uzita.
Au point du jour, César fit une reconnaissance rapide
de la position et, comme les pentes qui menaient à la
plaine lui paraissaient abordables à la cavalerie enne
mie, il fit creuser à mi-côte un retranchement qui s'é
tendait depuis l'extrémité nord de la chaîne jusqu'au
point où il avait établi la gauche de sa ligne de bataille.
A l'abri de ce premier retranchement, il commença à
dresser son camp.
C'est à ce moment que Scipion et Labienus s'aper
çurent de sa présence et virent ses légions occupées à
leurs travaux de terrassement. Scipion fit aussitôt sortir
sa cavalerie, la forma en bataille et la porta à environ
mille pas (1,500 m.) en avant. En même temps, l'infante
rie se formait en seconde ligne à moins de quatre
cents pas (600 m.) de soncamp. César fitmine de ne pas
s'en apercevoir et ne prit aucune disposition. Mais l'en
nemi s'étant mis en marche et étant arrivé à quinze
cents pas (2 kilom. environ) de sa ligne d'avant-postes,
il fit cesser le travail et prit sa formation de combat.
Craignant, dans le cas où cette démonstration serait sui
vie d'un engagement, d'être inquiété par le poste enne
mi installé sur sa gauche, vers le marabout de Sidi-Jeha,
il ordonna à un escadron d'Espagnols, soutenu par un
détachement d'infanterie légère, de se porter de ce côté
et d'enlever la position par une brusque attaque. Ce fut
l'affaire d'un instant. Sans attendre le choc, les Numides
lâchèrent pied et s'enfuirent vers la plaine.
Labienus se porta à leur secours avec toute son aile
droite où se trouvaient précisément les Gaulois et les
Germains, ses meilleurs cavaliers, le centre et l'aile
gauche restant en position. César, voyant cette cavalerie
séparée de son corps de bataille et profitant de l'abri que
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