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*46 CAMPAGNE BE J. CÉSAR EN AFRIQUE
retentissant que celui de Curion sur les bords di
Bagrada. Il avait enseigné à ses escadrons la tactiqui
numide, les faisant combattre entremêlés de fantassins
légers et d'archers à pied. Il se promettait, grâce à li
supériorité que cette façon de se présenter au comba
devait leur assurer, de détruire en détail tous les déta
chements que l'ennemi ne manquerait pas d'envoyei
aux fourrages et aux vivres.
Or, ce même jour, César était sorti de son camp, ver:
9 heures du matin, à la tête de trente cohortes,
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11,000 hommes, pour battre le pays. La crainte de tom
ber dans des embuscades l'avait décidé à emmener plu:
de monde qu'on n'en emploie d'ordinaire à ce genr<
d'opérations, et bien lui en avait pris,
allons le voir.
comme nou
La colonne, éclairée par un détachement de cavalerie
se dirigeait vers le sud, dans la direction des village
modernes de Bembla, Mnarès,
Mesdour et Damous
Elle avait déjà parcouru trois milles (4 kilom. 500) envi
ron,
quand les éclaireurs signalèrent sur la droite un
grande poussière,
d'une nombreuse cavalerie.
soulevée évidemment par la march
On se trouvai;, alors dans cette vaste plaine sans végé
tation, dont nous avons déjà parlé et qui s'étend, di
nord au sud, depuis le rivage de la mer jusqu'au dei
des petites villes de Djemmal et de Mennzel-Kamel. Dan
sa partie nord, elle est presque horizontale et n'est cou
pée, dans son milieu, que par une dépression à pein
sensible où coule, après les pluies, l'Oued-el-Melah. Le
Arabes lui donnent le nom de Sebkha-el-Melah parc
que, pendant l'hiver,
elle est souvent inondée par le
eaux débordées de l'oued. Mais, à cette époque d<
l'année, elle était encore partout praticable.
Dès que l'ennemi fut signalé, César fit porter au cam
l'ordre de lui envoyer toute la cavalerie disponible et le
archers. Il fit déployer les cohortes, leur prescrivant d
s'avancer lentement et prit les devants avec une faibl