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CAMPAGNE DE J. CES \ R EN AFRIQUE 351
plusieurs hauts personnages qui se trouvaient au milieu
d'eux, ni les ordres de César,
ni même ses prières. Les
soldats ennemis furent massacrés sur place jusqu'au
dernier. »
Pendant la bataille, la garnison de Thapsus avait fait
une sortie du côté de la mer, soit pour tenter de
per,
s'échap"
soit pour secourir Scipion. Les soldats étaient
entrés dans l'eau jusqu'à la ceinture, essayant de gagner
le rivage au delà des lignes de l'ennemi. Mais les valets
de l'armée et les esclaves restés au camp les avaient
assaillis à coups de traits et de pierres et les avaient
forcés à rentrer dans la place.
Le soir? quand César rentra dans son camp, il n'avait
perdu que cinquante soldats et quelques blessés. L'en
nemi laissait sur le terrain plus de dix mille cadavres.
Nous avons vu, à la bataille du Bagrada (59), Curion
refuser de prendre la fuite et préférer la mort au
déshonneur de survivre à sa défaite. Les chefs des
Pompéiens se gardèrent bien d'imiter cet exemple héroï
que. Scipion. Juba, Labienus, Afranius et Petreius,
voyant leurs troupes ébranlées par l'attaque de l'ennemi,
s'étaient empressés de prendre la fuite. Scipion avait
abandonné le champ de bataille un des premiers et
s'était sauvé par mer avec Afranius. Craignant, par
dessus tout, de tomber vivants aux mains du vain
queur, ils avaient préféré déserter le combat. C'est
surtout grâce à leur lâcheté que cette victoire de Thapsus
devint décisive et mit fin à la guerre.
César avait espéré que son succès déterminerait Vir-
gilius à se rendre. U lui fit savoir qu'il n'avait rien à
craindre et l'assura de sa clémence. Ne recevant pas de
réponse, il déploya devant la place ses légions, appuyées
par une soixantaine d'qléphants armés et équipés, dont
la plupart avaient
été"
pris sur le champ de bataille.