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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 333
mouches qui en résultaient complétaient et confirmaient
l'instruction théorique qu'il leur avait donnée. Aussi les
soldats ne tardèrent-ils pas à gagner en confiance et en
adresse.
Ayant ainsi préparé ses troupes, il n'eut plus qu'un
désir, celui d'attirer Scipion hors de ses camps et
de chercher l'occasion de lui livrer enfin une bataille
décisive.
Le 19 janvier, il rangea ses légions dans la plaine et
offrit la bataille en rase campagne. Mais Scipion s'était
bien rendu compte des progrès réalisés par son adver
saire et il n'était nullement disposé à risquer le sort de
la campagne dans une bataille rangée. Il semblait résolu
plutôt à suivre les conseils que lui donnait Caton, ceux
qu'il avait donnés à Pompée et dont l'observation avait
produit de si bons résultats devant Dyrrachium : « ne
pas livrer bataille à un ennemi plein de vigueur et
d'expérience et attendre le bienfait du temps qui émousse
toute la vigueur de la tyrannie. » Il espérait donc avoir
plus sûrement raison de César en l'affamant et vaincre
son armée par les privations et la disette. Le soir, César
fut donc obligé de rentrer dans son camp, sans avoir
pu se mesurer avec l'ennemi.
Il y reçut les députés de Vacca, ville voisine de Zêta
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quod Jinitum fuit Zetœ. (B. A., 74.) Le colonel
Stoffel place Vacca à Knaïs, bourgade arabe à 7 kilo
mètres à l'ouest d'El Bourdjine. Si cette dernière localité
correspond bien à Zêta, rien ne s'oppose, en effet, à ce
que les ruines qu'on remarque à Knaïs soient celles de
Vacca. On y trouve les restes d'un théâtre, ceux d'un
vaste temple,
et les habitants se servent encore de l'eau
donnée par deux puits antiques.
Ch. Tissot qui, comme je l'ai dit plus haut, place Zêta
à Knaïs, croit retrouver les ruines de Vacca à Henchir
Zeïat, à 7 kilomètres au sud-ouest de Knaïs, mais
aucune inscription ne vient confirmer cette synonymie.