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LA POPULATION BERBÈRE AU MAROC 271
Revue de la Société de Géographie à Berlin (1), par l'en
tremise d'un négociant allemand, M. Edouard Hassner,
et de notre ministre résident à Tanger à cette époque,
M. Th. Weber. Grâce aux subsides dudit sieur Hassner
et de M. F. Krupp, d'Essen, qui était alors à Tanger,
Schaudt entreprit, au printemps de 1883, un nouveau
voyage, principalement dans l'intention de recueillir des
échantillons de roches et de minerais dans les monta
gnes encore inexplorées de ce pays. Il a disparu pen
dant ce voyage et, depuis cette époque, on n'a plus
jamais entendu parler de lui.
Enfin, je dois à mon honorable ami, le baron Max von
Oppenheim, de Cologne, membre de notre Société, quel
ques renseignements intéressants sur la position des
diverses tribus. Ainsi, entre autres choses, ce voyageur
a rencontré dans une chaîne de montagnes appelée
« Djebel Behalil » (Bou-Hellul ou Helleul),
entre Fâs et
Sefrou, un tchar (groupe de maisons) de même nom que
la montagne, bâti par les Aït Cherrochen, ce qui prouve
que cette tribu, qui habite aujourd'hui beaucoup
l'Est, s'étendait autrefois jusqu'à ce point (2).
plus à
J'introduis ici une énumération des tribus de Brêber
et de leurs principales fractions, autant que ces derniè
res me sont connues. Je me propose de donner ensuite
(1) Volume 18, 1883, —
lascicules 4-6.
Malgré
les nombreux
défauts de ce travail, parmi lesquels l'un des plus visibles est la
transcription défectueuse des noms indigènes qui va jusqu'à les
rendre méconnaissables, la rédaction de la Revue l'a cependant
accueilli, en considération de ce que toute contribution à l'étude
de ce pays encore si peu exploré, avait son utilité.
(2) M. Von Oppenheim a fait, en 1886,
après quelques courses en
Algérie et en Tunisie, un voyage de plusieurs mois dans le Maroc
septentrional, sur des routes peu connues des Européens; entre
autres il a visité la petite localité de Sefrou, à une journée de
marche au sud de Fâs ; il a parcouru la route de Miknas à Babat,
par le même chemin qu'a pris autrefois le Dr
0. Lenz, et celle de
Rabat à presque Tétouan, directement, c'est-à-dire sans passer par
Tanger. De même M. Von Oppenheim a suivi aussi la route d'Ouazân
à Fâs. Je l'ai rencontré à Rabat.