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160 CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
César avait bien compris que l'attaque de Labienu
n'était que le prélude des opérations que Scipion et Jub
se proposaient d'entreprendre contre lui. Des transfuge
lui apprirent que le bruit courait que,
dans trois joun
toutes les forces des Pompéiens seraient concentrée
dans le voisinage. Comme les renforts qu'il attenda
n'étaient pas encore près de le rejoindre, il résolut d
donner à son camp une force telle qu'il pût les y atter
dre sans crainte et défier toutes les attaques.
Pour conserver intactes ses communications ave
Ruspina et la mer,
il construisit deux nouveaux retran
chements. Le premier, dirigé vers le nord,
barrait l'ir
tervalle entre le camp et le rivage ; le second, partar
de l'angle sud-est du camp, couvrait la ville et se prc
longeait vers le sud jusqu'à l'endroit où mouillait 1
flotte.
Il renforça les parapets en hauteur et en épaisseur, le
domina au moyen de tours rondes disposées de faço
à croiser leur tir et les arma avec les machines et le
traits qu'il retira des galères. 11 fit débarquer les ve
meurs qui servaient sur les navires gaulois et rhodien:
leur distribua des armes et les exerça à combattr
comme troupes légères afin de les entremêler ave
sa cavalerie, à l'exemple de l'ennemi. Il renforça se
troupes de défense au moyen des archers d'Uurée et d
Syrie qui servaient dans la flotte.
Avec une infatigable activité, il organisa des atelier
pour la fabrication des pieux, la fonte des balles, 1
forgeage des traits. Le pays ne fournissant pas de boi
propre au clayonnage et à la confection des balistes <
des béliers, il en envoya chercher en Sicile, ainsi que d
fer et du plomb. Par sa présence, par ses visites conti