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174 CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
en est bien simple. Pour dérober sa marche, la petite
colonne des césariens était obligée de longer le littoral
et d'en suivre les contours, tandis que Considius, pou
vant marcher librement par l'intérieur des terres, n'avait
à parcourir qu'un trajet sensiblement égal au sien.
Malgré cela il arriva le dernier.
Voyant la place occupée, il n'osa en tenter l'attaque et
retourna à Hadrumetum. Mais Labienus lui ayant amené
des renforts, il revint mettre le siège devant la ville.
Pendant ce temps, C. Sallustius Crispus,
que nous
avons vu partir avec une escadre pour les îles Kerkennah,
s'était emparé, sans coup férir, des approvisionnements
de blé qui s'y trouvaient rassemblés. L'ancien questeur
C. Décimius, qui y
commandait pour Scipion, s'était
empressé de prendre la fuite à la nouvelle de son arrivée.
Il avait donc envoyé au mouillage de Ruspina tous les
vaisseaux de charge qu'il avait trouvés dans le port de
Cercina, après les avoir remplis de blé.
Les habitants de Thysdrus (El-Djem),
ville située à
33 milles (49 kilom. 500) au sud d'Hadrumetum, firent,
à ce même moment, savoirà César qu'il y avait dans les
magasins de la ville 300,000 boisseaux de blé apparte
nant à des négociants italiens et à des cultivateurs des
environs et lui demandèrent une garnison qu'il ne put
leur envoyer de suite, mais qu'il leur promit dès que
les circonstances le lui permettraient.
Le 26 novembre, arriva enfin un premier convoi venant
de Sicile. Il amenait, avec des vivres, les 13e et 14e
légions,
800 cavaliers gaulois et mille frondeurs et archers.
L'arrivée de ce premier renfort et des approvisionne
ments qui commençaient à manquer tout-à-fait, ranima
l'ardeur des soldats de César. Les troupes nouvellement
débarquées furent distribuées daas les tours et les
castella pour se remettre des fatigues de la mer —
ex langore nauseaque refïcere (B. A., 34),
—
pendant