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108 LA POPULATION BERBÈRE AU MAROC
est d'environ 2 : 5. La population blonde de la Kash
d'Agouraï, dans le pays des Beni-Mtir (groupe 2) do
être rattachée, comme nous le verrons, à d'autres orig
nés. Comme toutes les invasions qui sont arrivées a
Maroc,
depuis les Phéniciens jusqu'aux Arabes, soi
venues du Nord ou du Nord-Est, le Rif avait à supporte
leur premier choc ; les influences étrangères ne parvh
rent pas du tout,
ou parvinrent seulement par de
détours (et alors elles étaient très affaiblies), jusqu'au
régions montagneuses de l'intérieur. De même la pr«
sence d'éléments blonds parmi les Guanches de
Canaries, les représentants les plus occidentaux d
grand peuple berbère,
doit s'expliquer par des élément
septentrionaux importés jusque là. Ici surtout, dans ce
îles fermées, tous les mélanges étrangers se sont opéré
avec bien plus d'intensité et de persistance que sur 1
continent voisin, où ils se dispersaient davantage. Nou
pouvons donc admettre que longtemps avant l'invasio
des Arabes dans le Maghrib, il existait déjà des difft
rences essentielles entre les insulaires berbères et leur
parents continentaux.
Au sujet des Berbères blonds d'Algérie, E. Reclus (1
expose ce qui suit dans un court résumé : « Ils son
nombreux dans l'Aurès et surtout près de Khenchela e
dans le Djebel-Chechar ; dans l'ensemble de la provinc
de Constantine, ils forment, d'après Faidherbe, enviroi
un dixième de la population totale. Les Denhadja, qu
habitent dans une petite vallée appartenant au bassi]
du Safsaf (2), au sud-est de Philippeville, prétenden
descendre d'ancêtres blonds,
quoique des croisement
avec leurs voisins aient introduit chez eux beaucou]
d'yeux et de cheveux de couleur foncée. Us s'appellen
eux-mêmes « Ouled-el-Djouhala » fils de païens,
n'y
et i
a pas encore longtemps qu'ils érigeaient sur le:
(I) Loc. cit., p. 380 s. q.
(2) Oued-Safsaf = rivière des peupliers blancs.