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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
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Pour y arriver, il fallait traverser l'oued Youssef, qui
coule dans un ravin assez large, profond,
escarpées et remplies de crevasses
nes
— crebris
(B. A. 50). —
aux berges
« en forme de caver
locis speluncœ in modum subrutis. »
L'aspect actuel de ce ravin répond exacte
ment à la description que nous en donne Hirtius. Après
l'avoir traversé,
on s'engageait dans un bois épais de
vieux oliviers dont les rejetons couvrent toujours le
même emplacement. C'était, et c'est encore aujourd'hui,
un endroit on ne peut plus propice à une embuscade.
Dès qu'il eut vent de l'intention qu'avait César d'enle
ver le poste de Sidi-Jeha, Labienus embusqua, dans
le ravin et dans le bois d'oliviers, de l'infanterie légère
et un fort parti de cavalerie. Il disposa en arrière des
hauteurs, vers l'origine du ravin, un certain nombre
d'escadrons avec ordre de ne se montrer que lorsque
l'ennemi aurait donné dans l'embuscade, où la difficulté
du terrain permettrait de l'arrêter facilement, et de tom
ber alors sur le flanc gauche de l'attaque.
C'est le 24 décembre que César entreprit cette opéra
tion. Sa petite colonne, éclairée par des cavaliers, s'avan
çait sans défiance à travers le ravin, lorsque les soldats
de Labienus,
soit parce qu'ils n'avaient pas compris
les ordres qu'on leur avait donnés,
soit parce qu'ils
eurent peur de se voir cernés et acculés dans l'impasse
que formait la partie supérieure du ravin, sortirent, l'un
après l'autre, des anfractuosités où ils étaient postés et
s'enfuirent vers les hauteurs. Les cavaliers de César se
lancèrent à leur poursuite,
en sabrèrent un certain
nombre, firent des prisonniers et, du même élan, tom
bèrent sur le poste des Numides dont ils s'emparèrent.
Labienus lui-même ne dut son salut qu'à une fuite
rapide.
Délivré de toute inquiétude de ce côté, César établit
son principal au point que
camp
j'ai précédemment indi
qué. Sa face antérieure n'était pas à plus de quatorze
pas (2,000 m. environ) des remparts d'Uzita. Maître des