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RAPPORT SUR LES FOUILLES DE CHERCHEL 17
passablement souffert (provenant, comme la statue pré
cédente, de la propriété de M. Grégory, donateur, auquel
on doit, en outre, diverses figurines de bronze qui sont
au Musée, ainsi que la petite Diane d'onyx,
qui fut trouvée
intacte dans un puits, où quelque dévot païen l'avait sans
doute dissimulée au temps des persécutions).
Voici quelques menus morceaux sculptés qui s'ajoutent
à ceux-là et que nous avons exhumés des décombres :
Une tête de femme archaïsante, vue de profil, regar
dant à gauche, dont la chevelure est enfermée dans une
étoffe allongée, serrée aux tempes par un double cordon
(fragment de bas-relief trouvé chez M. Marcadal).
Un fragment de plaquette funéraire (hauteur, 0m 16),
montrant un enfant qui tient un oiseau ; une pomme de
pin, marbre (hauteur, 0m
15) trouvée chez M. Grégory,
ainsi qu'un torse de femme très mutilé, dont il ne reste
qu'un sein et une boucle de la chevelure descendant sur
la poitrine.
La partie inférieure d'une statue drapée,
qui gisait
au delà de la porte de Miliana, près de la source
de l'ormeau, et que j'ai fait porter au Musée après qu'elle
m'eût été signalée par M.Constantin Saïd (hauteur, 050).
En outre, Mme Varesco m'a cédé, pour le Musée, une
stèle funéraire, celle d'un soldat (hauteur, 0m71; lar
geur, 0m 0m
34 . ; épaisseur, 08) Nous avions déjà les stèles
des cavaliers Daza et Lycaus, dalmates. Cette fois il
s'agit d'un fantassin. Malheureusement, le haut de la
stèle étant mutilé, le nom du personnage manque, ainsi
que la mention de sa légion et de ses années de services.
Mais dans une niche rectangulaire est représenté le
fantassin debout, vêtu de la tunique courte, la lance
dans la main droite, le bouclier oblong dans la gauche.
Cette stèle, d'un travail médiocre,
présente cette parti
cularité qu'elle a été taillée dans un de ces élégants
piliers quadrangulaires de marbre, si fréquents à Cher-
Revueafricaine, 46- année. N» »•£