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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
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devoir se porter tout l'effort de l'adversaire. Toute la
cavalerie, environ 3.000 chevaux, flanquait l'aile gauche
et, comme il comptait peu sur elle,
— quod ei parum
—
confldebat (B. A., 60) il la fit soutenir par des cohortes
de légionnaires et l'entremêla d'infanterie légère, à
l'exemple des Numides. Les frondeurs et les archers
furent distribués sur divers points, en avant des inter
valles et surtout aux ailes.
Ses lignes ainsi formées, César monte achevai, haran
gue ses soldats, donne le mot de ralliement et attend
l'attaque. Il ne pouvait lui-même entamer l'action. En se
portant en avant,
il risquait de voir son aile droite prise
en flanc par la garnison d'Uzita et,
pour marchera
l'ennemi, il était obligé de franchir la rivière dont les
abords formaient, à cette saison, un marécage assez
étendu,
pendant la traversée duquel ses lignes risquaient
de se rompre et de perdre la cohésion indispensable au
succès.
Les deux armées restèrent ainsi en présence à trois
cents pas (450 m.) environ l'une de l'autre, jusqu'à la
dixième heure du jour (entre 2 et 3 heures du soir). A
ce moment, César donna l'ordre à ses légions de rentrer
dans leur camp. Ce mouvement était à peine commencé
que la cavalerie numide et gétule, placée en arrière des
éléphants de l'aile droite de Scipion, déboîtant vers la
droite,
vint menacer le flanc gauche de César pendant
que la cavalerie régulière de Labienus tenait les légions
du centre en échec. Sans en avoir reçu l'ordre, la cava
lerie de César, entraînant avec elle l'infanterie légère,
voulut exécuter une contre-attaque. Mais, obligée de
s'aventurer sur la partie marécageuse de la plaine, elle
se disloqua et fut facilement repoussée. Elle perdit un
cavalier, eut plusieurs chevaux blessés et vingt-six fan
tassins légers furent tués. Satisfait de ce facile succès,
Scipion rappela sa cavalerie et fit, à son tour, rentrer
ses troupes dans leurs camps.
Le lendemain, les cavaliers de César trouvèrent l'occa-