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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE
son convoi et ordonna aux légions de faire face à l'ennemi
qui fit demi-tour devant elles. S'en croyant débarrassé,
il reprit sa marche. Mais, quand il eut atteint l'endroit
où la route franchit le col entre les hauteurs voisines de
Tegea et celles qui font face à Uzita, il fut assailli, sur
les deux flancs,
crêtes de chaque côté.
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par les Numides qui occupaient les
Battant en retraite dès que les légionnaires commen
çaient à les charger, cavaliers et fantassins légers fai
saient demi-tour, se reformaient à quelque distance et
revenaient à l'attaque, harcelant l'arrière-garde et les
flancs de la colonne et les couvrant de traits et de pro
jectiles. Obligée de s'arrêter à tout instant, l'armée
n'avançait qu'avec une extrême lenteur. A un moment
donné, les attaques se renouvelèrent avec tant d'insis
tance qu'elle mit plus d'une heure à franchir l'espace de
cent pas (150 m.),
— non
totum centum passas in horam
esset progressus(B. A., 70).— On était alors à la dixième
heures (environ 3 heures après-midi) ; il y avait plus de
dix heures que l'on marchait sans avoir eu le temps
de prendre la moindre nourriture ; les chevaux, qui
n'avaient pu boire ni manger pendant ce long espace de
temps, étaient épuisés, etCésar comprenait que tous les
efforts de l'ennemi n'avaient d'autre but que de l'obliger
à passer la nuit en cet endroit où l'eau manquait abso
lument. Beaucoup
de chevaux étaient blessés et l'on ne
pouvait plus demander le moindre effort à cette cavale
rie, harrassée de fatigues et de privations. Il la retira donc
de Parrière-garde, où il laissa tour-à-tour.chaque légion
pour soutenir la retraite. C'est ce que nous appellerions
aujourd'hui : battre en retraite par échelons successifs.
La marche s'en trouva certainement ralentie, mais elle
put s'effectuer plus sûrement et en meilleur ordre.
Tout en marchant et en combattant à la fois, il finit
par atteindre son camp
nuit (4 heures 30'
vers la première heure de la
du soir environ). 11 n'avait pas perdu
un seul homme et n'avait que dix blessés, mais sa cava-