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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 349
ces animaux font volte-face, tombent sur l'infanterie
légère qui devait lesi soutenir, la rompent, l'écrasent
sous leurs pieds et gagnent les portes du camp encore
inachevées. La cavalerie numide de la même aile, prise
de panique, tourne le dos et disparaît au loin à toute
vitesse. L'infanterie légère de César, les cohortes de la
5e légion, pénètrent dans le camp,
et les tuent presque tous.
cernent les éléphants
Hirtius raconte le trait suivant que je crois devoir
également rapporter : Un vétéran d'une des cohortes de
la 5e légion placées à l'aile gauche, aperçut un éléphant
blessé et furieux qui, s'étant jeté sur un valet de l'armée,
le tenait terrassé sous ses genoux, l'écrasant de tout
son poids en poussant des mugissements formidables
et en agitant sa trompe avec rage. Il se porta aussitôt
contre l'animal pour l'achever d'un coup de javelot. Le
voyant venir, l'éléphant se redressa, l'enveloppa de sa
trompe et l'enleva de terre tout armé. Le vieux soldat
conservant son sang froid, se mit à frapper de son épée
la trompe qui l'enlaçait, jusqu'à ce que l'animal, vaincu
par la douleur, lâchât prise et s'enfuit en poussant des
cris horribles.
Cependant,
les légions en étaient venues aux mains
sur toute la ligne. Si, du côté de César, l'attaque fut
poussée avec la dernière impétuosité, du côté de Scipion
la résistance fut aussi acharnée et aussi vigoureuse que
possible. La mêlée dura plusieurs heures. Enfin, les
Pompéiens finirent par lâcher pied et s'enfuirent en
désordre,
poursuivis par les légionnaires de César qui
les empêchèrent de se reformer. Us gagnèrent d'abord
leur camp inachevé, espérant encore s'y
heureusement, aucun chef ne s'y
niser la résistance ; ce que voyant,
leurs armes et coururent vers le camp
défendre. Mal
trouvait pour orga
les soldats jetèrent
de Juba. Mais
César s'en était déjà emparé. Ayant alors perdu tout
espoir, ils s'arrêtèrent sur une hauteur, sans doute au
nord de Bekalta, et se rendirent à discrétion. Mais les