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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 329
ment l'estrade entre les deux positions et surveillait
tous ses mouvements. Aussi, l'opération qu'il allait
tenter me paraît-elle quelque peu audacieuse. Hirtius
nous dit bien que, pour éviter que son camp ne fût
surpris pendant son absence, il eut soin de le déplacer
pour l'établir dans une position plus sûre au Nord d'Agar
et qu'il y laissa une garde.
Le 17 janvier, à la quatrième veille (4 heures du matin)
il se mit en marche avec le gros de ses troupes, dépassa
les camps de Scipion et tomba à l'improviste sur la ville
de Zêta, où il ne trouva qu'un poste commandé par deux
chevaliers romains, C. Mutius Reginus, ami intime de
Scipion, et P. Atrius, membre de ce Conseil des Trois
Cents que Caton avait formé à Utica. La place ne devait
pas être fortifiée, car il paraît y être entré sans difficulté.
Ayant appris que les deux légions qu'il comptait y
surprendre étaient allées plus loin, pour ramasser du
blé, il allait se mettre à leur poursuite quand on lui
signala l'apparition des autres légions de Scipion qui
accouraient à la rescousse. Ce que voyant, il se contenta
de laisser une garnison dans la ville,
d'Oppius, son lieutenant,
son camp.
sous les ordres
et se mit en devoir de regagner
Cette garnison qu'il laissait à Zetu se trouvait bien
exposée puisqu'elle allait se trouver privée, après sa
retraite,
de toute communication avec lui. Il est pro
bable qu'il jugeait que l'occupation de cette ville lui
serait d'une grande utilité, dans l'avenir, et que c'est ce
qui le détermina à l'occuper,
trique.
malgré sa position excen
Il emmenait prisonniers les officiers et les soldats
vingt-
ennemis qu'il avait trouvés dans Zêta, ainsi que
deux chameaux appartenant à Juba et de nombreux
approvisionnements.
C'est la première fois que la présence du chameau en
Afrique se trouve officiellement constatée par un texte