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CAMPAGNE DE J. CÉSAR EN AFRIQUE 327
ruines à 3 kilomètres au nord de Beni-Hassane, au lieu
désigné sous le nom de Fesquiet-Rebbi et qui se trouve
exactement à 9 kilomètres (6000 pas) au sud-sud-ouest
de l'endroit où le colonel a placé l'oppidum d'Agar. La
logique se trouve ici d'accord avec la topographie et,
en adoptant l'opinion du colonel Stoffel, les opérations
qui vont suivre s'expliquent tout naturellement.
Les hauteurs par lesquelles Scipion suivit César pour
se rendre à Tegea sont celles qui s'étendent depuis le
village de Krnis, au nord, jusqu'à 6 ou 7 kilomètres au
sud de Zramedine et de Beni-Hassane. Elles séparent
les grandes plaines fertiles en céréales, qui s'étendent à
l'est jusqu'à la Sebkra m'ta-Moknine, de celles, plus
vastes encore et non moins fertiles, qui entourent, à
l'ouest et au sud, la Sebkra-Sidi-el-Hani.
A partir de Zramedine et de Sidj-Hassane, le terrain
est profondément raviné par une quantité de petits
torrents qui le découpent bizarrement dans tous les
sens. Les ruines de Fesquiet-Rebbi occupent un petit
plateau dominé lui-même, au sud,
par d'autres sommets
assez étroits, séparés par des ondulations aux pentes
assez douces, ce qui explique la nécessité dans laquelle
se trouva Scipion de répartir ses troupes dans trois
camps différents. De cette position,
il pouvait surveiller
aisément tout le terrain presque plat qui séparait ses
camps de celui de César et sur lequel celui-ci ne man
querait pas de se répandre pour aller aux vivres et aux
fourrages.
Aussitôt qu'il eut fortifié son camp, César alla, en
effet, battre les environs avec une partie de ses troupes.
Il fit une ample provision d'orge, d'huile, de vin, de
figues,
mais ne put trouver qu'une faible quantité de
blé. Tout cela ne suffisait pas à conjurer la famine
toujours menaçante. Les convois attendus de Sicile
n'arrivaient pas, et les villes alliées n'avaient pas encore
fourni leo vivres qu'elles promettaient. Aussi, ayant