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Le poète

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— <strong>Le</strong> FBI, Gladden ! répondis-je le plus calmement<br />

possible, mais d’une voix qui n’était sans doute pas très<br />

éloignée des cris aigus que Coombs venait de pousser.<br />

— Ils nous entendent aussi ?<br />

— Oui, ils nous entendent !<br />

— Hé, le FBI ! beugla Gladden. Y a déjà un mort. Si<br />

vous essayez de rappliquer, vous en aurez deux autres !<br />

Il se tourna alors vers le présentoir et pointa l’arme<br />

de Thorson sur la caméra vidéo où brillait une petite<br />

lumière rouge. Il fit feu à trois reprises, jusqu’à ce qu’il<br />

atteigne sa cible, qui vola en éclats.<br />

— Foutez-vous dans le coin ! me cria-t-il. Où sont les<br />

clés ?<br />

— Quelles clés ?<br />

— De cette putain de porte.<br />

— Eh, calmez-vous. Je ne travaille pas ici.<br />

— Qui bosse ici alors ?<br />

Il pointa son arme sur Coombs.<br />

— Dans ma poche… Elles sont dans ma poche.<br />

— Allez verrouiller la porte ! Si jamais vous essayez de<br />

foutre le camp, je vous descends, comme cette putain de<br />

caméra.<br />

— Oui, monsieur.<br />

Coombs s’exécuta, Gladden nous ordonnant alors de<br />

reculer jusqu’au fond de la boutique et de nous asseoir par<br />

terre contre la porte de la réserve, interdisant ainsi toute<br />

irruption de ce côté. Il renversa ensuite les deux<br />

comptoirs face à la vitrine, pour obstruer la vue et, peutêtre,<br />

se protéger des coups de feu tirés du dehors. Puis il<br />

s’accroupit derrière le comptoir qu’avait occupé Thorson.

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