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Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

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96 Chapitre Sixième<br />

On sait que, pour concilier avec la doctrine <strong>de</strong> l'unité et <strong>de</strong> la simplicité<br />

<strong>de</strong> l'âme, la multiplicité et l'irréductibilité <strong>de</strong> ses (jpérations, Thomas d'Aquin<br />

a recours à la théorie <strong>de</strong>s facultés ou <strong>de</strong>s puissances, — réalités adventices,<br />

et diversifiées, i\u\ plongent leurs racines dans un même fonds substantiel'.<br />

Pierre <strong>de</strong> Conflans écrit sous l'empire <strong>de</strong> cette psychologie nouvelle, opposée<br />

par saint Thomas aux systèmes augustiniens <strong>de</strong> toute nuance. « Similiter<br />

ille articulus : vegetativa, sensitiva, intellectiva sunt una forma simplex, si<br />

una est, inimo quia est una anime rationalis substantia, queforma est habens<br />

lias frci potrntias... secundum liane conceptioncm vcriis est et non falsus >*.<br />

(lilles <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssines expose la même doctrine en termes d'une par-<br />

faite correction'. Mais Robert Kilwardby n'entend rien à ces conceptions<br />

nouvelles, et il n'aurait pas pu les comprendre, car la terminologie même<br />

<strong>de</strong>s thomistes <strong>de</strong>vait le désorii-nter'. En effet, par potcntia, l'archevêque <strong>de</strong><br />

Cantorhéry dèsiis,nti la forme substantielle <strong>de</strong> Titre ; et c'est ainsi qu'il distingue<br />

dans l'homme une triple potentia, c'est-à-dire une triple âme^. Ce<br />

plurium formaruni iirilinem et colligationem quendani ordincm ad invicem habentibus »<br />

ad invicem liabentiuni et tamen actu in (p. H'M). La duuzième erreur condamnée<br />

uno ente permanentium... ex ipsa (forma par le décret d'Oxford est rédigée confor-<br />

completiva) cu»i tiliiti résultat forma una mément à cet ensemble d'idées. Cf. p. 74,<br />

totius. Verbi gratia ex rationali anima n. 3. <strong>De</strong> même il parle <strong>de</strong> dispositio, <strong>de</strong><br />

adveniente corpori organizatoet vegetativo mutitae iiicliiiatioues d'une forme vis-à-vis<br />

et sensitivo résultat humanitas quae est d'une autre : « et propter istas mutuas incli-<br />

una in liomine uno i)erfecto per composi- nationes lit ex eis unum. » V. p. 97, n. 3.<br />

tionem. » p. 6]. Cf. les textes cités p. 102.<br />

' <strong>De</strong> spirit. créât., art. 11.<br />

» P. (530.<br />

» P. 70], IV ; p. 80], V et VII.<br />

' Il écrit à Pierre <strong>de</strong> Conflans, à propos <strong>de</strong> la sixième doctrine que celui-ci relève,<br />

(V. p. 76, n. 3)<br />

memimi me sub hac forma illo tempore audivisse. » p. 6.30. <strong>Le</strong>s édit.îurs du Chartul., t. I,<br />

: « Pater noveritis, quod istum articulum <strong>de</strong> simplicitate anime non<br />

p. 560, n. 8, croient qu'il s'agit ici <strong>de</strong> la forme authentique <strong>de</strong> la thèse condamnée. Mais,<br />

à quelques mois d'intervalle, Kilwardby aurait-il oublié la teneur exacte d'une thèse<br />

fondamentale <strong>de</strong> sa condamnation du 18 mars 1277 ? Ne parle-t-il pas plutôt <strong>de</strong> la siwpli-<br />

citiis animae telle qu'elle est énoncée par P. <strong>de</strong> Conflans, à la suite <strong>de</strong> Thomas d'Aquin ?<br />

C'est notre avis.<br />

•''<br />

« Est enim potentia naturalis equivoce : una que est substantialis et pars rei ; alia,<br />

que est acci<strong>de</strong>ntalis concomitans rem... Potentia vero primo modo data est in anima<br />

humana triplex, difl"erens per essentiam. » p. 629. Plus loin : « operatur intellectiva potentia<br />

seti forma», ibid. — Cf. p. 9.5, n. 2. — Parlant <strong>de</strong> sa théorie : e Hec est positio tertia <strong>de</strong>

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