Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

12'2 Chapit.'c Septième
l'arini les représentants d'autres ordres relifjieux qui suivirent la
direction thomiste, une mention spéciale revient à Gilles de Rome, des
Ermites de Saint Augustin'. — De même on vit des séculiers rendre hommage
à la doctrine n(juvelle : Henri de Gand se laisse visiblement ébranler
par les arguments thomistes, l)ien qu'il fasse une concession caractéristique
à l'ancienne école". Godefroid de Fontaine a des préférences pour l'unité
des formes, mais il a peur de se compromettre par un système trop entier'.
D'autre part, l'ojjposition à la théorie thomiste suscita de nombreuses
monographies chez les franciscains et les autres partisans de la pluralité
des formes :
la mise au jour de cet ensemble de nombreux documents
pourra seule faire la lumière sur un des mouvements d'idées les plus remar-
quables du XIII"^ siècle.
Pour se luire une idée de l'ubDiulance des oiiustulcs similaires à la lin du XIII«" siècle,
consulter aussi les anciens catalogues bibliofjrajiliiques ; tels, le catalogue des œuvres
dominicaines ])ul)lié jiar Denille, tes catalogues publiés dans E h r 1 e , Hist. Bihlioth.
Ruiitaii. PoiitiJ.
' Son traité de gradibits formaruin, bien connu, et plusieurs fois édité fen 1493, 1300,
1502) n'a rien de commun avec celui de Gilles de Lessines, ainsi que le suppose Man-
d o n n e t, op. cit., p. CL.XXVl. Le P. Mandonnet est amené à cette hypothèse pour pouvoir
attribuer à Gilles de Kome un traité de erroribus philosophortim qu'il publie partielle-
ment, et dont l'auteur attaque l'unité des formes. Le de gradibiis formariiiu devant être
considéré, sur la loi d'excellents manuscrits, comme l'œuvre de Gilles de Kome, on doit
poser à nouveau la question de l'authenticité du de erroribus pftilosophonitn.
'- V. p. 54, n. •>.
" Le Quodlihet X, q. 10 (Bibl. nation, latins, n. 1.5842, fol. 225'- A-227' A) contient à ce
sujet d'intéressantes déclarations. Cl'. QnodI. VI, q- 14, toi. 7:5» U.