Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

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le titre de Thomae Aijuiiiatis et Huinherti dicta, et c'est sans doute la
même œuvre que signale Sanderus, dans le monastère de Corsendonck,
sous le titre de Thomae et Albcrti dicta ex sacra theologia in folio et perga-
L'étude comparative ilu codex Parisiensis et du codex Bruxellensis
(que nous désijrnerons rt.'spectivement [lar les sijrles P et B) établit, à l'évi-
dence, la supériorité du premier sur le second.
1° Le copiste de P nous a livré un texte vierge de ratures, et jjresque
toujours correct. Les traces d'interpcjlation sont rares ; les omissions ou
les répétitions de phrases et de mots, peu nombreuses. Une seconde main,
de la même époque, a écrit en marge un petit nombre de notes discrètes,
indiquant dans ([uel sens il faut corriger tel ou tel mot du texte en regard.
Le codex B est beaucouj) moins pur. Ainsi qu'on pourra s'en convain-
cre, en consultant les notes critiques, le texte est émaillé de nombreuses
interpolations et altérations. Un correcteur de date plus récente a fait subir
aux leçons de B de fréquentes modifications : tantôt il gratte le parchemin
et écrit de toutes pièces un mot nouveau, tantôt il retravaille le mot et jiar
des additions ou soustractions de jambages et de signes abréviatifs lui
donne un sens différent, tantôt il barre certains passages ou les exponctue
et inscrit au-dessus de la ligne ou dans la marge la leçon qu'il veut subtituer ;
enfin il fait de simples ajoutes de texte au moyen de notes marginales. Or,
si d'aucunes fois le correcteur fait des mutilations inutiles, si d'autres fois
il fait des altérations maladroites, on peut dire, en général, que sa plume
fait évoluer le texte du codex B vers celui du codex P.
2° Le traité de Gilles de Lessines, écrit au milieu des agitations sco-
laires jjrovoquées à Paris et à Oxford ])ar les innovations du thomisme,
contient dans le codex P plusieurs allusions à des faits contemporains. Le
copiste de B, pour qui ces allusions sont devenues inintelligibles, remplace
par des formules banales les textes historiques \-ides de sens, preuve
que le copiste de P est plus rapproché de l'archétA-pe que le copiste de B.
i. eiusd. de sensu cotnmuni ; k. eiusd. de quiuque potentiis animae ; /. eiusd. de motu
cordis ; m. eiusd. de pn'iicipiis nafurae ; >i. Fragment de musique avec notation saxonne.
' Sanderus, Bibliotheca helgica ma miseripta, t^Insulis, 1644). Pars II, p. 68.