Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College
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<strong>Gilles</strong> <strong>de</strong> Lcssines et les agitations universitaires 67<br />
se trouva pour la secon<strong>de</strong> fois à Paris en 1245, et y <strong>de</strong>meura jusqu'après le<br />
15 mai 1248, puisqu'il comparut ce jour à Paris, en qualité <strong>de</strong> maître <strong>de</strong><br />
théologie, dans la condamnation du Talmud^ Or, il n'est pas vraisemblable<br />
que <strong>Gilles</strong> se soit trouvé à Paris à cette époque. On ignore la date <strong>de</strong> sa<br />
naissance. <strong>Le</strong>ssines, une petite ville du Hainaut, a gardé vivace le souvenir<br />
<strong>de</strong> son nom'^, mais ses archives sont muettes sur les origines du savant<br />
religieux. Il ressort d'une autre <strong>de</strong> ses œuvres qu'en 1304 il était encore en<br />
vie^ et c'est sans doute en partant <strong>de</strong> ce fait que <strong>de</strong>s historiens mo<strong>de</strong>rnes<br />
ont placé sa naissance aux environs <strong>de</strong> 1230''. Quoi qu'il en soit, les années<br />
1245-1248 marquent pour <strong>Gilles</strong> l'âge <strong>de</strong> l'adolescence, et il est peu pro-<br />
bable qu'Albert le Grand ait noué avec un adolescent une intimité dont<br />
témoigne la correspondance échangée en 1270. D'autre part, les expressions<br />
quondain ratisponensis episcopi, les tenipora nostra, le quos vidinius sem-<br />
blent viser un temps où <strong>Gilles</strong> avait franchi l'âge <strong>de</strong> la première jeunesse.<br />
<strong>De</strong> Paris, Albert se rendit à Cologne, et son départ n'est pas sans rap-<br />
ports avec un statut du chapitre général <strong>de</strong> son ordre <strong>de</strong> juin 1248, dans<br />
lequel on décida, pour donner aux étu<strong>de</strong>s un plus grand essor, la créa-<br />
tion <strong>de</strong> quatre stndia generalia^ . Cologne<br />
• Quétif-Echard, op. cit., t. I, p. 166.<br />
fut du nombre et Albert reçut<br />
'V. Guignies, Histoire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssines, (Mons, 1892) p. 288. — « <strong>Le</strong>s formes<br />
anciennes <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssines, écrit l'auteur, ne se présentent que latinisées ; ce n'est qu'au Xlle<br />
siècle que l'on trouve les formes vulgaires, <strong>Le</strong>ssines et <strong>Le</strong>scines. » (p. 5). M. Guignies relève<br />
les formes suivantes dans <strong>de</strong>s documents antérieurs au XlIIe siècle : Lietsines, <strong>Le</strong>ssinis,<br />
Lietscinis, Lissinis, <strong>Le</strong>ssines, <strong>Le</strong>ssinis, <strong>Le</strong>scines. ibid. — <strong>Le</strong> co<strong>de</strong>x <strong>de</strong> Paris que nous<br />
publions écrit corectement <strong>Le</strong>ssines. — <strong>Le</strong> catalagvie <strong>de</strong>s œuvres dominicaines du monas-<br />
tère <strong>de</strong> Stams et le catalogue <strong>de</strong> Pignon portent <strong>de</strong> Litinis. <strong>De</strong> ni fie, Qiielleti, etc.<br />
(Archiv etc. t. II, p. 238). Petit Ra<strong>de</strong>l, Histoire Littéraire <strong>de</strong> France, t. XIX, p. 347,<br />
relève en outre : <strong>Le</strong>ssinia, Liscinis, Lascinis, Lisciviis, Lasciniis, Luscinus. Cf. Quétif-Echard,<br />
op. cit., t. I, p. 370.<br />
' Voir Chapitre cinquième.<br />
* P. ex., Varenbergh, Biographie nationale, in voce; Guignies, op. cit.,<br />
p. 288. <strong>Le</strong>s sources anciennes et Quétif et Echard ne citent aucune date.<br />
^ « Confirmamus hanc constitutionem, ubi dicitur in Constitutionibus : très fratres mi-<br />
ttantur tantum Parisius ad studium <strong>de</strong> provincia, addatur : iiijo"' vero provincie, scilicet<br />
Provincia, Lonbardia, Theotonia, Anglia provi<strong>de</strong>ant, ut semper in aliquo conventu magis<br />
ydoneo sit générale studium et soUempne, et ad illum locum quilibet prier provincialis<br />
potestatem habeat mittendi duos fratres ydoneos ad stu<strong>de</strong>ndum. » Chartul. Univ. Paris.,<br />
t. I, p. 211. Ces studia generalia lurent érigés à Cologne, Bologne, Montpellier et Oxford.<br />
Sur les stndia suleiiniia et gvneralia <strong>de</strong> l'ordre, v. Douais, op. cit., p. 120 et 130.<br />
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