Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College
Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College
Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Gilles</strong> <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssincs et les ag;itations universitaires 69<br />
^is<br />
Prédication à laquelle le couvent donnait son nom^ Mais jusqu'au milieu<br />
du XlIIe siècle, chacun en<strong>trait</strong> dans tel couvent qu'il lui plaisait. Au temps<br />
<strong>de</strong> <strong>Gilles</strong>, il y avait <strong>de</strong>s monastères <strong>de</strong> l'ordre à Gand, à Bruges, à Liège,<br />
à Valenciennes. Valenciennes, distant <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssines <strong>de</strong> quelques lieues, aurait<br />
abrité le jeune novice, si conformément à une hypothèse du P. Ehrle, on<br />
pouvait i<strong>de</strong>ntifier avec l'œuvre du dominicain lessinois un <strong>trait</strong>é similaire,<br />
figurant sous le titre <strong>de</strong> « tractatus <strong>de</strong> <strong>unitate</strong> forme fratris Egidii <strong>de</strong> Valen-<br />
chinis », dans un registre <strong>de</strong>s entrées <strong>de</strong> livres à la bibliothèque papale<br />
d'Avignon, aux temps <strong>de</strong> Jean XXII (1314-1334)^. Mais rien ne s'oppose à<br />
ce que <strong>Gilles</strong> se soit rendu directement à Cologne^.<br />
Toutefois Cologne ne put jamais rivaliser avec le stiidiiuii générale <strong>de</strong><br />
Paris, et tôt ou tard on rencontre à Paris tous ceux qui, au XIII^ siècle, étaient<br />
appelés aux étu<strong>de</strong>s supérieures <strong>de</strong> philosophie et <strong>de</strong> théologie. A Paris,<br />
<strong>Gilles</strong> fut le contemporain <strong>de</strong> Henri <strong>de</strong> Gand, <strong>de</strong> Go<strong>de</strong>froid <strong>de</strong> Fontaine,<br />
mais son humble vie <strong>de</strong> religieux est éclipsée par la brillante carrière <strong>de</strong><br />
ces <strong>de</strong>ux théologiens séculiers qui parvinrent l'un et l'autre aux plus grands<br />
honneurs universitaires*.<br />
<strong>Gilles</strong> écrivant en 1270 du couvent <strong>de</strong> Saint-Jacques, — où l'on conser-<br />
' Douais, op. cit., p. 14.<br />
-Ehrle, Historia Bibliotliecae Romaiiorum Pontificiun, T. 1, p. 146 (Rome, 1890).<br />
L'auteur écrit en note : « Aegidius <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssinia (<strong>Le</strong>ssines) in Belgio, fortasse Valencenis<br />
ordinem ingressus. » <strong>Le</strong> <strong>trait</strong>é en question fait partie d'un lot <strong>de</strong> manuscrits achetés par<br />
l'entremise <strong>de</strong> G. Durant, lecteur du couvent <strong>de</strong>s Dominicains à Bor<strong>de</strong>aux. Ibid., p. 145.<br />
' Quand le roulement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s fut bien établi, voici quelle était la succession <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s :