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Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

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<strong>Gilles</strong> <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssiues et les agitations universitaires 77<br />

Conflans et celle <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier à Robert Kihvardby ne sont pas retrouvées,<br />

mais le P. Ehrle a publié in extenso le document justificatif que Robert<br />

adressa en retour à son correspondant <strong>de</strong> Grèce.<br />

VI.<br />

Ce document est <strong>de</strong> la plus haute importance dans la question qui<br />

nous occupe. D'abord, il contient un exposé <strong>de</strong>s motifs philosophiques<br />

dont s'inspire Robert Kihvardby à propos <strong>de</strong> diverses thèses figurant au<br />

décret du 18 mars 1277. Ensuite il permet <strong>de</strong> connaître le personnage<br />

contre lequel <strong>Gilles</strong> <strong>de</strong> <strong>Le</strong>ssines dirige son <strong>de</strong> <strong>unitate</strong> foruiae.<br />

En effet, l'œuvre <strong>de</strong> <strong>Gilles</strong> n'est pas un factum impersonnel, mais<br />

vise un adversaire bien déterminé ;<br />

— sinon l'emploi du terme adversarius'^<br />

et <strong>de</strong> verbes à la troisième personne du singulier {ait, coiicludit, <strong>de</strong>cla-<br />

ravity^ n'aurait pas <strong>de</strong> sens. Bien plus, il est probable que <strong>Gilles</strong> avait<br />

sous les yeux un écrit ex professa sur les formes, car diverses expressions<br />

semblent annoncer <strong>de</strong>s citations textuelles^ ou l'examen méthodique <strong>de</strong><br />

difficultés d'après un plan donnée<br />

Fidèle à une coutume bien connue, <strong>Gilles</strong> ne nomme pas ce contra-<br />

dicteur qu'il a voulu mettre à la raison. Mais divers éléments permettent<br />

<strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntifier avec Robert Kilwardby. <strong>Gilles</strong>- lui-même recourt à <strong>de</strong>s épithètes<br />

non équivoques : une fois il l'appelle le personnage <strong>de</strong> Cantorbéry (can-<br />

tuariensis)", une autre fois l'archevêque {arcliiepiscopiisy. <strong>De</strong> plus, nous<br />

Or, P. <strong>de</strong> Conflans était archevêque <strong>de</strong> Corinthe <strong>de</strong>puis le 2 mars 1268, (ChartuL, 1. 1, p. 277);<br />

ce qui montre que les idées nouvelles se répandaient même en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s milieux univer-<br />

sitaires. La lettre <strong>de</strong> Kilwardby étant adressée archiepiscopo Corinthi, et P. <strong>de</strong> Conflans<br />

ayant quitté la chaire archiépiscopale <strong>de</strong> Corinthe le ô avril 1278, il suit que toutes ces<br />

correspondances ont été échangées avant cette date.<br />

' P. ex., p. 81].<br />

= P. ex., p. 12], 13], 93].<br />

' P. ex. : « Ita enim ait : opinio... etc. » p. 93].<br />

* Dans le chapitre II <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie, après avoir énuméréles arguments d'ordre<br />

philosophique, <strong>Gilles</strong> continue: « Ait autem posf praedicta quod haec latua positio... est<br />

contra fi<strong>de</strong>m. » p. 12]. — <strong>De</strong> même « in fine dicunt, » p. 93].<br />

* P. 13]. La suscription <strong>de</strong> ht lettre <strong>de</strong> Robert à Pierre <strong>de</strong> Conflans porte également le<br />

titre <strong>de</strong> « Robertus Cantuariensis. » —<br />

du cantuariensis, ceux qui se conforment à ses défenses, p. 14.]<br />

"P. 14].<br />

<strong>Gilles</strong> parle aussi <strong>de</strong>s caufiiarienses, les parti ^ans

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