Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

14 Chapitre Deuxième
et parfois Ijlessant qui contraste sint^ulièrf^inent avec la modération dont
saint Thomas a donné de si beaux exemples.
Se basant sur la diversité des anciennes écoles scolastiques et des
traditions nouvelles qui se font jour, avec la philosophie albertino-thomiste
dans l'ordre d(jminicain, avec la philosophie scotiste dans l'ordre franciscain,
on distinj^ue à bon droit deux directions dans les écoles du XIII• '. Mépriser les enseignements de saint Augu.stin, c'est livrer la
vérité à l'erreur, c'est briser les colonnes de l'édifice et l'entraîner dans
la ruine ''.
Parmi les historiens modernes, K. Werner emploie le terme d^augus-
' Les lettres de Peckham, imprimées dans W i 1 k i n s. Concilia magnae Britanniae
et Hiherniae, ont été rééditées par C. P. Martin, Registrum epistolariim J. Peckham
(1882-188.5) dans les Chronicles and memorials of Great Rritain and Ircland. Quelques-
unes sont reproduites dans Denil'le-Chatelain, Chartiilarium universitatis Paris.,
t. I. Les plus intéressantes ont paru, avec un commentaire, dans une étude du P. E h r 1 e,
J. Peckham iiber den Kainpf des AiigKsfinisinus iind Aristotelisinus in der zweiten Haelfte
des ij.Jahrh. (Zeitschrift f. Kathol. Théologie, 1889, Bd. XIII), p. 172-193. Le texte cité se
trouve à la page 186 de cette édition à laquelle nous renverrons dans la suite.
- « Quid enim magis necessarium, quam fractis columnis aedificium cadere ; quam
vilipensis authenticis doctoribusAugustino et caeteris foedum venire principem et verita-
tem succumbere falsitati. y>ibid., p. 181.