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Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

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<strong>Le</strong>s Manuscrits 7<br />

Voici quelques leçons respectives <strong>de</strong> P et <strong>de</strong> B :<br />

P : Cantuariensis. — B : pertenentes hanc positionem (p. 13], n. 15).<br />

P : arguunt cantuarienses. — B : argiiunt (p. 14], n. 5).<br />

P : archiepiscopus déterminât. — B : adversarii déterminant (p. 14], n. 11).<br />

P : haec<br />

est positio multorum magnorum et praecise domni Alberti quondam Rati-<br />

sponensis episcopi, ob cuius reverentiam rationes praedictam positionem confirmantes<br />

addidimus. — B :<br />

haec est positio multorum magnorum (p. 38], n. 11).<br />

Notons en outre que le <strong>trait</strong>é est dirigé, ainsi qu'on le verra plus loin,<br />

contre Robert Kilwardby et contre les philosophes et théologiens qui par-<br />

tageaient les doctrines <strong>de</strong> l'archevêque anglais sur la pluralité <strong>de</strong>s formes.<br />

<strong>De</strong> là, dans le co<strong>de</strong>x P, un mélange <strong>de</strong> pronoms et <strong>de</strong> verbes au singulier et<br />

au pluriel. <strong>Le</strong> co<strong>de</strong>x B, ayant perdu <strong>de</strong> vue ce fait d'histoire, a rétabli l'uni-<br />

formité en remplaçant presque partout le singulier par le pluriel. Voici <strong>de</strong>s<br />

exemples :<br />

P :<br />

P : Ait autem. — B :<br />

P :<br />

rationes eoriim vel suain confirmare. — B: rationes eorum confirmare (p. 10]n. 10).<br />

dictint autem (p. 12], n. 3).<br />

inter cetera dicta adversariorum amplius miramur quod in fine dicitnt... propter<br />

très causas quas <strong>de</strong>claravit... Ita enim ait. — B ;<br />

inter cetera dicta ipsorum ampluis mira-<br />

mur quod diciint aliqui magni ex eis qui contrariam positionem tenent... propter très<br />

causas quas <strong>de</strong>c/aniiit... Ita enim dicnnt ip. 93], n. 10-15).<br />

3° <strong>Le</strong> manuscrit <strong>de</strong> Bruxelles date l'œuvre <strong>de</strong> <strong>Gilles</strong> <strong>de</strong> 1288, celui <strong>de</strong><br />

Paris au contraire porte le millésime 1278. Or, nous croyons pouvoir<br />

démontrer par ailleurs que cette secon<strong>de</strong> date est la vraie. <strong>Le</strong> copiste <strong>de</strong><br />

B a eu sous les yeux un texte vicié, si lui-même ne s'est pas trompé dans la<br />

transcription '.<br />

4° <strong>Le</strong> co<strong>de</strong>x P contient un appendice qui fait partie intégrante <strong>de</strong><br />

l'œuvre. Cet appendice est absent dans le co<strong>de</strong>x B.<br />

<strong>Le</strong> co<strong>de</strong>x P est donc supérieur au co<strong>de</strong>x B. Mais peut-on dire que<br />

celui-ci dérive <strong>de</strong> celui-là, ou que le co<strong>de</strong>x P soit la reproduction fidèle d'un<br />

manuscrit princeps ? Il n'est pas possible <strong>de</strong> l'affirmer. En effet, bien que le<br />

correcteur <strong>de</strong> B ait une tendance à adopter les leçons <strong>de</strong> P, à divers pas-<br />

sages la version primitive <strong>de</strong> B vient compléter celle <strong>de</strong> P et réparer <strong>de</strong>s<br />

erreurs évi<strong>de</strong>ntes'-, ce qui suffit à montrer que les <strong>de</strong>ux manuscrits dérivent<br />

<strong>de</strong> sources indépendantes.<br />

' V. Chapitre quatrième.<br />

= P. ex. p. 8] n. 10 ; p. 11] n. 8 ; p. 22] n. 1 ; p. 25] n. 13 ; p. 46] n. 7 ; p. .59] n. 4 ; p. 73]<br />

n. 6, 10, 12-15.

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