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Le trait "De unitate formae" de Gilles de Lessines ... - Boston College

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110 Chapitre Sixième<br />

Voici la classification qu'il établit lui-même entre les preuves <strong>de</strong> la<br />

thèse : les raliotics coiiuniincs, les similitiuUnes, les ralioncs propriae^<br />

<strong>Le</strong>s rationes coniiniiitcs sont <strong>de</strong>s arj^uments métaiihysiques et physiques<br />

qui ne sont pas puisés dans l'analyse <strong>de</strong> la matière et <strong>de</strong> la forme, mais<br />

s'appuient sur <strong>de</strong>s vérités soli<strong>de</strong>ment démontrées par ailleurs. <strong>Gilles</strong> se borne<br />

à rappeler les trois preuves basées sur l'unité transcen<strong>de</strong>ntale, sur la notion<br />

<strong>de</strong> l'être substantiel, sur la possibilité <strong>de</strong> la génération : elles se retrouvent,<br />

à peu près suivant le même ordre, dans une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières œuvres <strong>de</strong> saint<br />

Thomas", et il on a suffisamment été question dans un précé<strong>de</strong>nt chapitre'.<br />

<strong>Le</strong>s simililudines, ou comparaisons, servent à expliquer comment,<br />

dans les substances supérieures, un principe unique suffit aux déter-<br />

minations multiples et irréductibles <strong>de</strong> l'être. C'est que le plus parfait<br />

supplée au moins parfait, comme le nombre supérieur contient virtualiter<br />

le nombre inférieur, comme le tétragone équivaut in potentia au trigone*.<br />

<strong>Gilles</strong> ne reprend pas la première comparaison, mais il retient la secon<strong>de</strong>',<br />

et il ajoute une image nouvelle. Quand on trace une ligne longue <strong>de</strong> quatre<br />

coudées, la ligne a mesuré successivement une, puis <strong>de</strong>ux, puis trois cou-<br />

dées. <strong>De</strong> même le composé humain a successivement subi l'information d'un<br />

principe végétatif, sensible et intellectuel, et pas plus qu'une ligne <strong>de</strong> quatre<br />

coudées, considérée dans sa longueur totale, n'est décomposée en quatre<br />

lignes d'une coudée, l'homme doué <strong>de</strong> raison ne peut être l'aggrégat d'un<br />

être corporel, d'un être sensible et d'un être intelligent*.<br />

<strong>Le</strong>s arguments ex propriis sont empruntés aux notions mêmes <strong>de</strong><br />

' P. GlJ-64].<br />

'- Quodl. XII, art. i).<br />

' V. p. .53 et 54.<br />

* Cf. p. 56.<br />

'A noter que R. KiUvardlïy emprunte cette même comparaison <strong>de</strong>s formes géomé-<br />

triques dans un sens différent: < si ad latus tetra

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