Mozley: A Treatise on the Augustinian Doctrine of

Note XXL 405
nent qu on resiste effectivement a ces graces faibles, qu on
appelle excitantes ou inefficaces, en n executant pas le
"bien qu elles nous inspirent, mais qu ils sont encore aussi
fermes a soutenir centre Calvin le pouvoir que la volonte
a de register meme a la grace ejfficace et victorieuse
qu a defendre centre Molina le pouvoir de cette grace
sur la volonte, aussi jaloux de 1 une de ces verites que
de 1 autre. Us ne savent que trop que Thomme, par
sa propre nature, a toujours le pouvoir de pecker et de,
resister a la grace, et que, depuis sa corruption, il porte
un fonds malheureux de concupiscence qui lui aiigmente
infiniment ce pouvoir ; mais que neanmoins, quand il
plait a Dieu de le toucher par sa misericorde, il lui fait
faire ce qu il veut et en la maniere qu il le veut, sans que
ette infaillibilite de 1 operation de Dieu detruise en
aucune sorte la liberte naturelle de rhomme, par les
secretes et admirables manieres dont Dieu opere ce
changement, que saint Augustin a si excellemment expli-
quees, et qui dissipent toutes les contradictious imaginaires
que les ennemis de la grace efficace se figurent entre le
pouvoir souverain de la grace sur le libre arbitre, et la
puissance qu a le libre arbitre de resister^ a la grfice ; car,
selon ce grand saint, que les papes de 1 Eglise ont donne
pour regie en cette matiere, Dieu change le coeur de
rhomme par une douceur celeste qu il y repand, qui, surmontant
la delectation de la chair, fait que rhomme,
sentant d un cote sa mortalite et son neant, et decouvrant
de 1 autre la grandeur
et 1 eternite de Dieu, concoit du
degout pour les delices du peche qui le separent du bien
incorruptible. Trouvant sa plus grande joie dans le Dieu
qui le charme, il s y porte infailliblement de lui-meme par
un mouvement tout libre, tout volontaire, tout amoureiix;
de sorte que ce lui serait une peine
et un supplice
de
s^en
separer. Ce n est pas qu il ne sen
puisse toujours^
eloigner, et qu il ne se n sti U
eloignat efectiyement
voulait. Mais comment le voudraiM, pulque U
volonte ne se porte jamais qu a ce qui lui plait le plus,
et que rien ne lui tant alors
plait que ce bien unique, qui