05.07.2013 Views

Contes chinois - Chine ancienne

Contes chinois - Chine ancienne

Contes chinois - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Contes</strong> <strong>chinois</strong><br />

Le jeune homme, tout en regrettant ces manifestations extérieures<br />

d'une naïveté aussi parfaite, ne fit qu'en aimer davantage sa cousine.<br />

Le soir, au moment où le dîner prenait fin, les domestiques de la<br />

famille Ouang arrivèrent à cheval, à la recherche de leur jeune maître.<br />

Sa mère, après l'avoir attendu très longtemps, était allée demander<br />

au cousin s'il avait vu son fils. Celui-ci se rappelât l'adresse qu'il avait<br />

inventée, lorsqu'il cherchait à calmer son cousin et ne douta point que<br />

l'amoureux ne se fût engagé sur cette fausse piste. Après avoir fouillé<br />

plusieurs villages dans la direction indiquée, les envoyés avaient fini par<br />

découvrir la retraite de Ouang et lui proposèrent de rentrer avec eux.<br />

En prenant congé de sa tante, Ouang demanda s'il pouvait emmener<br />

sa cousine.<br />

— Je désirais depuis longtemps, répondit la vieille dame,<br />

qu'Ing-Ning connût votre mère ; j'ai retardé toujours cette<br />

visite à cause du mauvais état de ma santé ; maintenant,<br />

qu'elle profite de votre société pour faire ce court voyage.<br />

Elle appela Ing-Ning, qui arriva en riant comme à l'ordinaire.<br />

— Qu'as-tu à rire ainsi sans cesse ? lui dit sa mère. Si tu ne<br />

riais pas autant tu serais parfaite. Va te préparer, afin de<br />

partir avec ton cousin. Ta tante est assez riche, pour pouvoir<br />

te garder et bien t'élever ; tu pourras rester chez elle et<br />

apprends le double devoir de devenir, et une femme instruite,<br />

et une bonne ménagère. Plus tard, elle te choisira un époux à<br />

ta convenance et digne de toi.<br />

L'adieu fut très touchant. Après avoir déjà franchi une assez longue<br />

distance, nos deux voyageurs voyaient encore la vieille tante, appuyée<br />

devant sa porte, leur faire signe de la main et leur envoyer ses souhaits<br />

muets de bon voyage et de bonne santé.<br />

De retour dans sa famille, Ouang présenta immédiatement sa jolie<br />

cousine, dont la présence stupéfia madame Ouang.<br />

108

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!