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Contes chinois - Chine ancienne

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<strong>Contes</strong> <strong>chinois</strong><br />

Craignant une nouvelle supercherie, Tchiang, rendu plus prudent par<br />

sa première mésaventure commença avant toutes choses par<br />

questionner sa femme.<br />

— Voilà encore l'oreiller, dit-il en désignant son fils.<br />

— Je vous attendais et désirais depuis si longtemps ! Je<br />

passais des nuits longues comme des siècles ! Les traces de<br />

mes larmes versées dans mon lit, ne sont pas encore sèches.<br />

Et vous, au lieu de pleurer avec moi ou d'exprimer par un<br />

mot, par un signe, la joie de me revoir, vous plaisantez ! Vous<br />

n'avez pas de cœur !<br />

Tchiang avait acquis la certitude que, cette fois, c'était bien sa<br />

femme et son enfant qu'il avait devant les yeux : il se tranquillisa et<br />

expliqua son attitude extraordinaire.<br />

Pendant cet échange de paroles, le couple entendait des pas devant<br />

la fenêtre.<br />

C'était un voisin qui convoitait depuis longtemps, sans le moindre<br />

succès, la beauté de madame Tchiang. Ce soir, ayant vu un homme<br />

entrer chez elle, il le prit pour un amant plus fortuné et la jalousie le<br />

poussa à désirer les faire surprendre en flagrant délit.<br />

Lorsqu'on demanda, de l'intérieur de la maison, qui marchait ainsi<br />

dans la nuit, il répondit qu'il venait constater l'adultère de la vertueuse<br />

madame Tchiang.<br />

— Mais c'est mon mari ! s'écria-t-elle désespérée et furieuse.<br />

— Ah ! c'est lui ! Alors je vais le conduire en prison ; sa<br />

condamnation vaut toujours.<br />

Malgré les supplications de la jeune femme éplorée, il ne voulut pas<br />

entendre raison et insista pour mener Tchiang en prison.<br />

Ce dernier ne se sentait plus de colère ; un couteau à la main, il<br />

frappa son ennemi et le tua net.<br />

— Nous voilà un nouveau procès sur les bras, s'écria la<br />

femme. Si l'on vous arrête, vous serez condamné à mort,<br />

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