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Contes chinois - Chine ancienne

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<strong>Contes</strong> <strong>chinois</strong><br />

En voyage, il rencontra un mendiant qui ressemblait beaucoup à son<br />

frère. C'était bien Fô, en effet ; il lui remit une partie de son argent<br />

pour l'aider à retourner à la maison, où il pourrait se rendre utile aux<br />

siens. Arrivé au lieu destiné à son séjour durant l'exil, le malheureux<br />

banni sut plaire au commandant qui, appréciant son talent littéraire, lui<br />

donna un emploi dans ses bureaux.<br />

Le chef de bureau, après avoir questionné le nouvel employé,<br />

l'embrassa soudain et s'écria :<br />

— Mon fils !<br />

C'était Chao, disparu depuis si longtemps et dont on n'avait plus<br />

reçu de nouvelles. La rencontre était si touchante, que toutes les<br />

personnes présentes pleuraient avec eux.<br />

Un an après, le commandant prit un brigand, qui avoua avoir<br />

commis le vol pour lequel Lô avait été condamné : ce dernier fut mis en<br />

liberté, ainsi que son père, et tous deux rentrèrent dans leurs foyers.<br />

Fô, à son retour dans son pays, alla tout droit demander pardon à sa<br />

mère. Sur les instances de Ta-Nian, elle finit par le recevoir de<br />

nouveau ; mais sa femme ne voulut revenir auprès de lui qu'après six<br />

mois ; alors, voyant sa conduite absolument irréprochable et son<br />

repentir sincère, elle consentit à une réconciliation, mais en imposant<br />

certaines conditions, que Fô fut trop heureux d'accepter.<br />

Lorsque les choses furent ainsi arrangées au mieux, Ta-Nian, voyant<br />

que Fô pouvait très bien la remplacer, demanda à retourner chez elle :<br />

elle dut ajourner son départ, à la prière de toute la famille.<br />

Le décret rendant la liberté à Lô arriva quelques jours après ces<br />

événements.<br />

Étonné et honteux à la fois, leur ennemi chercha à leur créer de<br />

nouveaux embarras ; il mit le feu à la maison, dont il ne resta que deux<br />

ou trois pièces intactes. Heureusement, Ta-Nian avait, pendant son<br />

séjour, enterré beaucoup d'argent dans une cachette, au jardin. Grâce<br />

à cette précaution, on put reconstruire le bâtiment brûlé.<br />

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