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TH`ESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ PARIS 6 Spécialité ...

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4.2 Problème des valeurs propres généralisées 67<br />

4.2.1 Points stationnaires d’un quotient de Rayleigh<br />

Etant donné deux matrices Hermitiennes A et B de dimension m × m, et un vecteur w de dimension<br />

(m × 1), avec B définie positive, le quotient de Rayleigh est défini comme le rapport :<br />

r(w) = wH Aw<br />

w H Bw . (4.1)<br />

Ce rapport est très lié au problème des valeurs propres généralisées. Ses points stationnaires (i.e. les<br />

vecteurs w annulant le gradient complexe) peuvent être interprétés comme les vecteurs propres généralisés<br />

des matrices A et B. En effet, en annulant le gradient complexe de (4.1) par rapport à w, on obtient :<br />

Aw = r(w)Bw.<br />

C’est l’expression d’un problème de valeurs propres généralisées. 2 Par conséquent, les points stationnaires<br />

w et valeurs stationnaires r(w) du quotient de Rayleigh sont respectivement les vecteurs et valeurs propres<br />

généralisées λ(A,B) du problème de valeurs propres généralisées correspondant 3 . De plus, comme B est<br />

définie positive, l’expression précédente est équivalente à<br />

B −1 Aw = r(w)w<br />

et les vecteurs et valeurs propres généralisées de A et B correspondent respectivement aux vecteurs et<br />

valeurs propres de B −1 A, i.e., λ(A,B) = λ(B −1 A).<br />

4.2.2 Théorème d’entrelacement généralisé<br />

Le théorème d’entrelacement (ou théorème d’entrelacement de Cauchy) fournit des inégalités sur les<br />

valeurs propres d’une matrice Hermitienne et celles de leurs sous-matrices principales. Pour toutes sousmatrices<br />

principales A m−1 de dimension (m − 1) × (m − 1) d’une matrice Hermitienne A m , la propriété<br />

d’entrelacement s’écrit sous la forme :<br />

λ i+1 (A m ) ≤ λ i (A m−1 ) ≤ λ i (A m )<br />

pour i = 1,...,m − 1, où les valeurs propres sont rangées par ordre décroissant. Ce résultat se déduit du<br />

théorème Min-Max de Courant-Fischer [55, theorem 4.3.8]. Maintenant, plaçons nous dans le contexte du<br />

problème de valeurs propres généralisées pour lequel nous souhaitons relier les valeurs propres généralisées<br />

d’une paire de matrices Hermitiennes A et B aux valeurs propres généralisées de leurs sous-matrices<br />

principales associées. En utilisant le théorème Min-Max, on montre en Annexe B le résultat suivant<br />

semblable au théorème d’entrelacement :<br />

Théorème 1 (théorème d’entrelacement généralisé) : soit A m et B m deux matrices Hermitiennes de<br />

dimension m × m, où B m est définie positive, de valeurs propres généralisées λ i (A m ,B m ). Alors, pour<br />

toutes sous-matrices principales A m−1 et B m−1 , associées aux mêmes lignes et colonnes, de respectivement<br />

A m et B m , et pour tout i, 1 ≤ i ≤ m − 1 :<br />

λ i+1 (A m ,B m ) ≤ λ i (A m−1 ,B m−1 ) ≤ λ i (A m ,B m ).<br />

2 Notons que différentes extensions du problème des valeurs propres généralisées ont été proposées dans la littérature (cf.<br />

par exemple [56]).<br />

3 Notons que pour des matrices Hermitiennes A et B avec B définie positive, les valeurs propres généralisées sont réelles<br />

et les vecteurs propres généralisés associés à différentes valeurs propres généralisées sont orthogonaux au sens du produit<br />

scalaire (x,y) = x H By.

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