10.01.2015 Views

TH`ESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ PARIS 6 Spécialité ...

TH`ESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ PARIS 6 Spécialité ...

TH`ESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ PARIS 6 Spécialité ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

4.4 Application à la formation de faisceaux spatio-temporelle 71<br />

Comme cela a été démontré dans [47, 48], et ajouté au fait que, pour tout m, les valeurs propres de<br />

B −1<br />

m,n A m,n sont dans I ω , Théorème 2 conduit au corollaire suivant :<br />

Corollaire 1 Pour tout entier l, les l plus petites et plus grandes valeurs propres généralisées de (A m,n ,B m,n )<br />

sont convergentes en m et<br />

lim λ nm−l+1(A m,n ,B m,n ) = minλ n (A(ω),B(ω))<br />

m→∞ ω<br />

et<br />

lim λ l(A m,n ,B m,n ) = max λ 1(A(ω),B(ω)).<br />

m→∞ ω<br />

Remarque : les résultats de ce paragraphe s’appliquent naturellement dans le cas particulier de matrices<br />

Toeplitz Hermitiennes (n = 1) générées par les spectres scalaires a(ω) = ∑ k a ke −ikω et b(ω) = ∑ k b ke −ikω .<br />

En particulier, les deux limites du corollaire précédent se réduisent à respectivement min ω b −1 (ω)a(ω) et<br />

max ω b −1 (ω)a(ω).<br />

4.4 Application à la formation de faisceaux spatio-temporelle<br />

La formation de faisceaux est utilisée dans de nombreuses applications. Elle consiste à filtrer spatialement<br />

des signaux, grâce à un réseau de capteurs, et permet de former des trous dans la direction des<br />

interférences tout en maintenant un gain donné dans la direction souhaitée. Habituellement, les signaux<br />

sont bande étroite [33] et peuvent être efficacement traités par utilisation d’un filtrage spatial seul (cf. par<br />

exemple [2]). Cependant, lorsque les signaux sont large bande, les performances de la formation de faisceaux<br />

se dégradent (voir le chapitre précédent). Une sorte de compensation fréquentielle est requise pour<br />

garder de bonnes performances en rejection des interférences. Cela peut se faire par des implémentations<br />

dans le domaine temporel ou fréquentiel, dont les performances dépendent de l’environnement du signal<br />

et des interférences [35,39,52,59]. Dans ce chapitre, on s’intéresse à une implémentation dans le domaine<br />

temporel, par utilisation de lignes à retard (cf. par exemple [50]). Cette implémentation a été étudiée par<br />

de nombreux auteurs au travers de simulations numériques [49–51,54] pour différents critères d’optimisation<br />

des filtres. Cependant, à notre connaissance, peu de résultats analytiques existent dans le cas du<br />

filtrage maximisant le SINR. De plus, les études précédentes ont été effectuées pour des antennes linéaires<br />

ou circulaires ayant un nombre limité d’éléments (cf. par exemple [3,53,54]) parce que l’analyse avec un<br />

nombre quelconque d’éléments est fastidieuse. A la différence des approches précédentes, notre approche<br />

est asymptotique par rapport au nombre de retards mais peut être appliquée à des antennes quelconques<br />

possédant un nombre fixé mais arbitraire de capteurs.<br />

Comme dans [6], nous supposons que les signaux en sortie de chaque capteur ont été démodulés<br />

en quadrature et que l’espacement entre les retards est inférieur ou égal à la période de Shannon 1 T =<br />

B où B est la bande des signaux. Après le rappel de l’expression des matrices de covariance spatiotemporelles,<br />

on montre que le SINR spatio-temporel optimal peut être interprété comme la valeur propre<br />

généralisée maximale d’une paire de matrices bloc Toeplitz. Ensuite, en utilisant Corollaire 1, on étudie<br />

les performances asymptotiques, en terme de SINR après formation de faisceaux spatio-temporelle, au<br />

sens du nombre de retards. Finalement, on analyse l’influence des différents paramètres d’implémentation<br />

et on illustre les résultats au travers d’exemples numériques.<br />

4.4.1 Modélisation des données<br />

Considérons un réseau composé de N capteurs. On note B la bande des signaux autour de la fréquence<br />

porteuse f 0 . Ensuite, on considère un environnement composé d’un champ d’interférences, de bruit thermique<br />

et d’un signal utile. Les signaux d’interférence et le bruit thermique sont modélisés par des processus<br />

aléatoires stationnaires au second ordre, de largeur de bande non nulle, et de plus, le bruit thermique

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!