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maladies du rectum

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164 RÉTRÉCISSEMENT DU RECTUM.<br />

serré et résistant et je pus à peine y intro<strong>du</strong>ire l'extrémité <strong>du</strong> doigt. Audessous<br />

<strong>du</strong> rétrécissement, l'intestin était couvert de végétation?set de<br />

portions épaissies et quelques portions de la muqueuse faisaient saillies<br />

au pourtour de l'anus.<br />

J'essayai d'abord d'un traitement par la dilatation, maisla douleur fut<br />

extrêmement vivo et l'opération resta sans résultat.: Comme le-malade<br />

était de plus en plus faible et qu'il était épuisé par ses souffrances, je<br />

lui proposai la colotomie lombaire, après lui avoir expliqué la nature et<br />

le but de l'opération, II consulta sa famille et, se sentant de plus' en plus<br />

mal, il consentit à l'opération que je pratiquai le 14 février, par le procédé<br />

classique, après avoir disten<strong>du</strong> le côlon, par une injection d'infusion<br />

de: graine de lin, faite à travers un tube, passé, au delà <strong>du</strong> rétrécissement.<br />

Il guérit très bien de l'opération et les fécès sortaient facilement par<br />

l'ouverture artificielle, mais l'anus donnait issue à un écoulement abondant<br />

de liquide visqueux. J'y remédiai par des injections d'acide tannique<br />

et, un mois, après l'opération, il ne passait plus par l'anus que quelques<br />

gouttes de liquide purulent qui suinta encore pendant deux ou trois<br />

jours; puis presque toutes les évacuations se firent par l'anus artificiel lombaire.<br />

J'avais substitué auxlaveménts à l'acide tannique, la solution faible<br />

de chlorure de zinc. L'écoulement par l'anus ne se montrait que de.loin<br />

en loin, mais la santé générale ne se remettait que lentement, le malade<br />

redoutait vivement toute intervention chirurgicale et il quitta l'hôpital à<br />

la fin de mai. Je n'entendis plus parler de lui jusqu'en février 1867. Il<br />

rentra alors dans le service, où je le trouvai pâle, affaibli et en mauvais<br />

état. Il ne souffrait plus <strong>du</strong> <strong>rectum</strong> qui ne donnait plus passage à aucune<br />

matière, mais il y avait encore, de temps à autre, un léger écoulement. Il<br />

ne voulut pas se laisser examiner le <strong>rectum</strong>. De la région lombaire, l'intestin<br />

formait un prolapsus considérable que je ré<strong>du</strong>isis aisément et qui<br />

rentrait spontanément quand le malade était éten<strong>du</strong>. Je lui fis faire un<br />

bandage et les évacuations intestinales ne se faisaient qu'une fois ou deux<br />

par jour ; mais il resta toujours impotent et vécut des secours que lui procura<br />

son village.<br />

L'opération répondit pleinement, dans ce cas, au but<br />

que je m'étais proposé, de soulager le malade de ses souffrances<br />

et des autres inconvénients de son rétrécissement<br />

incurable. La santé générale ne redevint pas aussi satisfaisante<br />

que je l'avais espéré, ce qui doit être attribué à<br />

une constitution débile et aux mauvaises conditions hygiéniques<br />

qui l'entouraient, puisqu'il ne pouvait se procurer<br />

une nourriture suffisamment réparatrice.

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