maladies du rectum

HÉMORRHOÏDES. 65
néaire, introduite, dans la pratique, par M. Chassaignac,
et préférée, je crois, par la plupart des chirurgiens français.
Avec i'écraseur et sous l'influence des anesthésiques,
on peut enlever une hérnorrhoïde, en dix ou douze minutes,
sans difficulté et sans crainte sérieuse d'hémorrhagie ;
il en résulte une plaie lacérée qui guérit bientôt. Les principaux
avantages de ce procédé sont : l'absence de douleur
après l'opération et la guérison rapide des malades.
J'ai vu pratiquer l'opération par M. Chassaignac. Il en
résulta l'issue de quelques gouttes de sang, et j'ai lu, dans
les journaux français, la relation de trois cas, dans lesquels
il y eut des hémorrhagies inquiétantes, le soir ou le
lendemain de l'opération.
Ce procédé me paraît entraîner une opération bien laborieuse,
quand il y faut enlever plusieurs hémorrhoïdes.
Le placement de la chaîne est aussi très difficile, quand
la tumeur n'est pas très saillante et que sa base est large.
Comme l'opérateur introduit dans le rectum une sorte
d'érigne à griffes multiples pour saisir la tumeur et l'attirer
au dehors, il peut parfaitement comprendre dans la
ligature une grande partie de la membrane muqueuse qui
entoure les hémorrhoïdes. Il en résulte un rétrécissement
notable de l'orifice anal après la cicatrisation, ce qui me
paraît une objection sérieuse contre cette manière de
faire.
M. Nélaton disait de l'écrasement linéaire mal appliqué
: « Pendant les quelques temps qui suivent son emploi,
les malades sont enchantés et le chirurgien croit
qu'il a atteint un résultat magnifique, mais, après quelques
mois, le tissu cicatrisé se rétracte, et le malade
souffre d'un rétrécissement de l'anus. Dans l'espace d'une
seule année, j'ai vu un grand nombre de malades qui
sont venus me trouver pour tenter de remédier par une
II. s