maladies du rectum

184 -CANCER ÉPITHÉLIAL DE L'ANUS ET DU RECTUM.
ligature. L'hémorrhagie s'arrêta et le malade alla bien
pendant une semaine, mais alors il fut pris d'une diarrhée
violente et, après une selle très abondante survenue deux
jours plus tard, il expira subitement. Dans les cas d'hé- •
morrhagie consécutive à l'opération, si le chirurgien ne
peut pas trouver le vaisseau qui donne du sang, ou .parvenir
à arrêter l'écoulement, il doit tamponner la plaie
d'après la méthode indiquée plus haut. J'ai toujours
réussi par ce procédé etje n'ai jamais eu l'occasion d'employer
le cautère actuel.
D'ordinaire, le cancer épithélial débute par l'anus, il
peut cependant commencer par la muqueuse intestinale.
Il y a quelques années, je rencontrai une vieille femme,
chez, laquelle le cancer avait attaqué une portion de
l'iléum qui se trouva comprise dans une hernie étranglée,
ce qui permit de l'opérer.
Ulcère épithélial cancéreux considérable du rectum.
OBSERVATION XXXI.— Mrs R..., de .Liverpool, femme d'environ,
60 ans, forte, me consulta en février 1856, croyant souffrir d'hémor­
rhoïdes.. Elle présentait une apparence d'une assez bonne santé, mais elle
se plaignait parfois de douleurs dans le rectum surtout après une selle
solide, quoiqu'il n'y eût aucun obstacle à la défécation. Cette douleur
n'était ni constante ni excessive et ne troublait pas le sommeil de la
auit. Elle était parfois sujette à de légèrest r pertes de sang. , r.-xjf
L'exploration me fit découvrir, au niveau du sphincter, une grande
alcératipn saillante située au côté gauche et postérieur du rectum. Elle
l'était ni très dure, ni très sensible. Je pouvais atteindre à peine soa
extrémité supérieure avec la pointe de mon index. Autant que la patiente /ae
lut me renseigner, la maladie durait depuis deux ans, et elle était dis-
>osée à subir le traitement que je lui conseillerais quel qu'il fût.
Mais l'excision complète d'une tumeur de l'anus aussi considérable, ne
pouvait pas se faire sans danger surtout chez une femme, arrivée à un âo-e
ivancé; et, d'ailleurs, la maladie ne faisait que des progrès extrêmement
ents, ne causait que peu de douleurs et n'avait, pendant deux ans, qu'à
3eine ébranlé l'état général; je pensai qu'il était de l'intérêt delà malade