maladies du rectum

64 HÉMORRHOÏDES.
y faire bien attention pendant le temps qu'elle met à gui
rir. Il faut entretenir la mollesse des fèces, par des laxa
tifs doux, tels que : un lavement émollient, de l'huile d
ricin ou des eaux minérales purgatives, et le malade do
rester au repos, dans la position horizontale. Si l'ulcéra
tion est lente à guérir, on passera, sur sa surface, une lé
gère solution de nitrate d'argent.
La chute de la ligature est très rarement suivie d'hc
morrhagie. Le seul cas désagréable qui me soit arriv
dans ce genre est celui d'un homme robuste et sanguir
âgé de 56 ans, chez lequel j'avais lié plusieurs grosse
hémorrhoïdes. Tout alla bien pendant quelque temps, (
la dernière ligature tomba le neuvième jour. Quatre joui
après et sans que le malade eût quitté son lit, une hémoi
rhagie se déclara dans le rectum et, en quelques minutes
il perdit un quart de litre de sang, et il s'évanouit. L
glace arrêta l'héinorrhagie, celle-ci ne se reproduis
plus, et la guérison fut bientôt complète.
L'irritation locale produite, soit par le cautère actue
soit par les ligatures, amène quelquefois de la rétentio
d'urine, et il peut être nécessaire de sonder le malade, 1
soir même de l'opération. Un bain de siège, joint à un la
vement laudanisé, suffit ordinairement pour faire dispa
raître ces accidents survenus du côté de la vessie.
Ces accidents durent rarement plus de quarante-hu
heures ; cependant, chez un homme de constitution nei
veuse que j'ai opéré, je fus obligé de sonder le malad<
deux fois par jour, pendant toute la semaine qui suivit l'(
pération ; chez un autre, il fallut recourir au même moyei
pendant dix jours.
En parlant des opérations qui peuvent être pratiquée
pour obtenir la guérison des hémorrhoïdes internes,^
n'ai point encore parlé de la méthode par écrasement 1