maladies du rectum

CHUTE DU RECTUM. 61
disparaîtrait généralement de lui-même, après l'opération
de la lithotomie, avec la cause qui a produit la maladie.
Lorsque chez les adultes, le prolapsus est accompagné
d'hémorrhoïdes externes ou internes, il arrive souvent,
qu'après l'ablation des hémorrhoïdes par l'excision, la ligature
ou tout autre procédé, la rétraction, qui en est la
suite, combatte le relâchement des parties et fournisse un
point d'appui suffisant pour empêcher le retour de la chute
du rectum. L'efficacité de ce traitement a été d'abord mise
en lumière par M. Hey qui publia, dans ses observations
prat/f/t/rs dr chirurgie, une intéressante série de quatre
cas, dans lesquels une chute du rectum avec hémorrhogic
fut guérie par l'excision de tumeurs hémorrhoïdales. Chez
la femme de l'hôpital de Londres, dont nous avons rapporté
l'observation page 77, le processus de la guérison,
après l'escharilication delà membrane muqueuse et du tissu
sous-muqueux de l'intestin en prolapsus, amena un tel
resserrement des parties que, non seulement le prolapsus
fut tout à fait guéri, mais qu'il y eut un léger rétrécissement
de l'anus (a).
(a) Sehwartz (Bulletin de thérapeutique, 1SÎ6) a préconisé l'emploi des
préparations de noix vomique. M. Duchaussoy s'est servi de la méthode
endermique pour obtenir l'absorpiion du médicament. 11 appliquait de chaque
côté de l'anus un petit vesicatoire à l'ammoniaque et mettait sur la
surface dénudée un centigramme de sulfate de strychnine. Dolbeau s Vit
servi dans le même but de la méthode hypodermique. 11 injectait dans lu
tissu cellulaire de la région quelques milligrammes de sulfate de strychnine.
Duchenne, de Boulogne, a obtenu une amélioration notable par l'emploi
de la faradisation et le professeur Gosselin a obtenu un bon résultat au
moyen de l'électroptincture. Il a employé les courants intermittents que
l'on faisait passer a travers le sphincter au moyen de deux aiguilles qui traversaient
le inu>i-le. On lit les siances tous les deux jours et ensuite tous les
jours.
Ou pourrait encore empliy r les courants continus qui par leur action
prolongée auraient chance do rendre au muscle une tonicité suffisante pour
empêcher le prolapsus.
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