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maladies du rectum

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178 : CANCER ÉPITHÉLIAL DE L'ANUS ET DU REC1UM.<br />

Elle se remit lentement de cette opération et parut bien guérie, jusqu'en<br />

juillet 1854, époque à laquelle la maladie récidiva et la douleur<br />

redevint aussi intense qu'auparavant.<br />

Elle alla, sur ces entrefaites, à Paris et se confia aux soins d'un chirurgien<br />

allemand qui exerçait dans cette ville. Il fit sur l'ulcère des applications<br />

caustiques répétées et, comme il n'en obtenait pas de bons<br />

succès, il proposa à la fin l'usage <strong>du</strong> cautère actuel qui fut appliqué en<br />

février 1855, après que la malade eut été soumise an chloroforme. Elle<br />

eut recours aux soins de ce praticien pendant six mois, mais, d'après son<br />

dire, elle n'éprouva aucun bénéfice de son traitement et ne fut jamais<br />

soulagée de ses douleurs lancinantes, à n'importe quelle époque. On lui<br />

conseilla alors de venir à Londres, pour demander d'autres avis et sur la<br />

recommandation <strong>du</strong> docteur Swayne de Clifton, elle vint me consulter.<br />

Je n'avais aucun doute sur la nature de la maladie et je proposai l'opération<br />

de l'excision ; mais, considérant l'insuccès <strong>du</strong> premier traitement,<br />

je conseillai à son mari de demander encore nn autre avis.<br />

Je rencontrai, quelques jours après, M. Hilton en consultation et il<br />

fut d'accord avec moi que la maladie était un cancer épithélial et qu'il<br />

fallait l'enlever entièrement à l'aide <strong>du</strong> bistouri.<br />

L'insuccès qu'on avait déjà éprouvé faisait douter à la malade et à son<br />

mari de l'efficacité d'une nouvelle incision. Je n'entendis plus parler d'eux<br />

pendant un mois. Pendant ce temps, ils cherchèrent encore d'autres conseils<br />

et firent savoir mon opinion au professeur Liebolt qui leur écrivit<br />

de se soumettre à l'opération; ils eurent alors recours à mes soins.<br />

Le 30 mai 1855, après avoir bien vidé les intestins,la malade fut soumise<br />

au chloroforme et j'excisai alors la tumeur en ayant le soin de dépasser<br />

largement les limites <strong>du</strong> mal. En agissant ainsi, j'enlevai presque<br />

toute l'épaisseur <strong>du</strong> muscle sphincter <strong>du</strong> côté droit. En portant le bout<br />

de l'index de la main gauche, au delà <strong>du</strong> bord supérieur de l'ulcère, je me<br />

guidai sur lui pour faire mon incision et je fus certain d'enlever complètement<br />

la partie <strong>du</strong> mal, située profondément dans le <strong>rectum</strong>. Plusieurs<br />

grosses artères qui saignaient largement furent d'abord liées.<br />

Ce temps de l'opération fut assez difficile à cause de la situation<br />

profonde des parties dans le bassin, à la suite de la rétraction <strong>du</strong> muscle<br />

releveur de l'anus. Je tamponnai soigneusement la plaie. Il n'y eut aucun<br />

symptôme consécutif fâcheux. La plaie guérit très lentement ; mais sans<br />

accidents et se ferma tout à fait vers le 9 août.<br />

Quelques semaines après l'opération, la malade fut dans l'impossibilité<br />

de retenir ses matières fécales, mais cet inconvénient disparut à mesure<br />

que la plaie se ferma, excepté lorsque les matières étaient extrêmement<br />

liquides.<br />

Le rétrécissement de l'anus fut bien moins marqué qu'on ne pouvait

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