Prémisses d'un nouveau modèle de consommation responsable
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ANNEXE I : ARTICLE « L'ANNEE RECORD DES FUSIONS ET ACQUISITIONS FRANÇAISE »<br />
- L’EXPANSION.FR -<br />
L'année record <strong>de</strong>s fusions et acquisitions françaises<br />
Jean-Baptise Jacquin - publié le 19/12/1996 à 09:48<br />
Une année exceptionnelle. 1996 aura été marquée par une activité spectaculaire sur le<br />
marché <strong>de</strong>s fusions et acquisitions en France. Pas moins <strong>de</strong> cinq opérations ont dépassé<br />
cette année la barre <strong>de</strong>s 15 milliards <strong>de</strong> francs (voir tableau ci-contre), contre une seule en<br />
1995 et en 1994. Les dix plus grosses opérations totalisent déjà 160 milliards. Le marché<br />
<strong>de</strong>s fusions et acquisitions, qui représentait 242 milliards <strong>de</strong> francs en 1995, <strong>de</strong>vrait cette<br />
année crever les plafonds. Les difficultés <strong>de</strong>s récentes privatisations ne sont même pas<br />
parvenues à ternir le sourire qu'affichent en cette fin d'année les banquiers d'affaires. Et<br />
pour cause : en dépit <strong>d'un</strong>e concurrence redoublée entre les banques d'affaires, le marché<br />
n'a jamais été aussi animé.<br />
Première explication : l'éclatement <strong>de</strong>s noyaux durs qui fragilise l'actionnariat <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
entreprises. Jusqu'à présent, le système <strong>de</strong>s participations croisées condamnait le<br />
capitalisme hexagonal à l'immobilisme. La faiblesse <strong>de</strong> la Bourse française a entraîné<br />
d'inévitables réactions. « Plus encore que la réactivation du marché <strong>de</strong>s grosses<br />
transactions, c'est l'évolution <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s opérations qui est remarquable », analyse<br />
Jean-Michel Steg, le patron du corporate finance à la Compagnie financière BZW.<br />
1. Les tabous tombent, les opérations hostiles reviennent<br />
Cas d'école, la fusion Axa-UAP, <strong>d'un</strong> montant record <strong>de</strong> 45 milliards <strong>de</strong> francs, dont la<br />
logique industrielle a paru si évi<strong>de</strong>nte. Pourtant, une telle opération semblait impensable il<br />
y a encore un an. Elle était susceptible <strong>de</strong> bousculer l'establishment et le subtil équilibre<br />
politico-financier <strong>de</strong>s noyaux durs. Sans compter le sacrilège que représente le<br />
changement <strong>de</strong> contrôle <strong>d'un</strong>e privatisée. « L'opération Axa-UAP est porteuse <strong>de</strong><br />
changements importants dans d'autres secteurs jusqu'ici considérés comme tabous tels que<br />
la banque, l'agroalimentaire, ou l'électronique <strong>de</strong> défense », prévient Georges van Erck, <strong>de</strong><br />
JP Morgan, l'une <strong>de</strong>s banques américaines les plus actives en France. « Quelle sera la<br />
prochaine privatisée à se faire absorber ? » s'interroge un autre banquier, manifestement<br />
convaincu que la réponse ne tar<strong>de</strong>ra pas. Autre <strong>nouveau</strong>té <strong>de</strong> 1996, le retour d'opérations<br />
hostiles. L'OPA d'Auchan sur Docks <strong>de</strong> France lancée à la veille <strong>de</strong>s vacances d'été est la<br />
première OPA hostile à la Bourse <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong>puis la bataille pour Perrier en 1992. Une<br />
véritable exception tricolore, puisque <strong>de</strong> tels assauts sont banalisés à la City et plus encore<br />
à Wall Street.<br />
2. Les restructurations dans la finance française dopent le marché<br />
Première bénéficiaire <strong>de</strong> ces opérations spectaculaires, la Bourse <strong>de</strong> Paris. Les OPA et<br />
OPE réalisées sur le marché français <strong>de</strong>vraient représenter plus <strong>de</strong> 120 milliards <strong>de</strong> francs<br />
en 1996, contre à peine plus <strong>de</strong> 30 milliards en 1995. Une aubaine pour les actionnaires<br />
<strong>de</strong>s sociétés concernées, UAP et Docks <strong>de</strong> France en premier lieu. Mais pas seulement. Ce<br />
sont <strong>de</strong>s secteurs entiers qui ont bénéficié <strong>de</strong> ces coups <strong>de</strong> projecteur. Les valeurs<br />
financières et celles <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution en ont largement profité. La palme revient<br />
au secteur <strong>de</strong> la finance, dont les restructurations ont indéniablement dopé le marché <strong>de</strong>s<br />
fusions et acquisitions. Parmi les plus gros <strong>de</strong>als <strong>de</strong> l'année, outre la fusion record dans<br />
l'assurance, on retrouve le rapprochement entre le Crédit local <strong>de</strong> France et le Crédit<br />
communal <strong>de</strong> Belgique, l'acquisition <strong>de</strong> la Banque Indosuez par le Crédit agricole, et les<br />
OPA <strong>de</strong> Paribas sur la Navigation mixte ou <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s dépôts sur le Crédit foncier.<br />
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