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Prémisses d'un nouveau modèle de consommation responsable

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II. De <strong>nouveau</strong>x espoirs et responsabilités attribués aux entreprises<br />

Face à cette remise en cause <strong>de</strong> l’action politique, renforcée par la crise économique <strong>de</strong><br />

2008, il semblerait que les espoirs et attentes <strong>de</strong>s citoyens se tournent désormais davantage<br />

vers les entreprises. On assiste ainsi à un transfert <strong>de</strong> responsabilités du politique vers les<br />

entreprises, et ce au niveau social et environnemental.<br />

Ces attentes renforcées à l’égard <strong>de</strong>s entreprises se trouvent confrontées à un autre<br />

phénomène : un certain désengagement <strong>de</strong> l’État dans la sphère sociale et un retard en<br />

matière environnementale, ce qui vient accentuer le transfert <strong>de</strong> responsabilités vers les<br />

entreprises. Ces nouvelles attentes s’expriment notamment par le biais <strong>de</strong> la RSE<br />

(Responsabilité Sociale et Environnementale <strong>de</strong>s entreprises), <strong>nouveau</strong> concept <strong>de</strong><br />

gouvernance.<br />

II.1. Quand l’État se désengage sur les problématiques sociales et accuse un grave retard<br />

dans la préservation <strong>de</strong> l’environnement…<br />

Comme nous venons <strong>de</strong> le montrer, les institutions politiques doivent faire face à une<br />

importante remise en cause <strong>de</strong> leur légitimité à maîtriser la sphère économique, accusées<br />

d’être à la fois inefficaces et dominées par la finance mondiale. Cependant, ces institutions<br />

politiques vont <strong>de</strong>voir subir d’autres critiques sur <strong>de</strong>ux autres domaines : la sphère sociale et<br />

environnementale.<br />

II.1.1. Désengagement <strong>de</strong> l’État dans la sphère sociale : une crise <strong>de</strong> l’État Provi<strong>de</strong>nce ?<br />

Selon François-Xavier Merrien, l’ « État Provi<strong>de</strong>nce » désigne la monopolisation par<br />

l’État <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> solidarité sociale » 122 . L’État serait donc la seule autorité à assurer le<br />

lien social qui relie les citoyens. Or, <strong>de</strong>puis quelques années on constate que l’État se<br />

désengage <strong>de</strong> plus en plus en matière sociale, à tel point que certain auteur, comme Pierre<br />

Rosanvallon, parle <strong>de</strong> « crise <strong>de</strong> l’État Provi<strong>de</strong>nce » 123 , pour désigner les difficultés<br />

rencontrées par les institutions politiques au niveau <strong>de</strong> la finance <strong>de</strong> la protection sociale,<br />

ainsi qu’au niveau <strong>de</strong> l’efficacité et <strong>de</strong> la légitimité du système.<br />

122 François-Xavier Merrien, L’État-provi<strong>de</strong>nce, Presses Universitaires <strong>de</strong> Frances, Que sais-je ?, 2007, p. 11<br />

123 Pierre Rosanvallon, La crise <strong>de</strong> l’Etat-provi<strong>de</strong>nce, Paris, Le Seuil, 1981, 194 pages.<br />

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