Prémisses d'un nouveau modèle de consommation responsable
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Tout d’abord, nous passons d’un <strong>modèle</strong> où les consommateurs font preuve d’une certaine<br />
passivité (<strong>modèle</strong> top-down), à un <strong>modèle</strong> horizontal où les consommateurs ont désormais un<br />
véritable rôle à jouer. De plus, le <strong>modèle</strong> où la croyance en la superpuissance <strong>de</strong>s médias<br />
faisait <strong>de</strong> la publicité l’outil privilégié <strong>de</strong>s marketeurs, semble à bout <strong>de</strong> souffle, comme en<br />
témoigne notamment la fragmentation <strong>de</strong>s médias et l’éparpillement <strong>de</strong>s audiences. Nous<br />
passons également d’un <strong>modèle</strong> où les cibles sont clairement définies (CSP +, ménagères <strong>de</strong><br />
plus <strong>de</strong> 50 ans, etc.), à un système complexe où les consommateurs sont <strong>de</strong> plus en plus<br />
hétérogènes. Enfin, nous <strong>de</strong>vons faire face à une prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s enjeux sociétaux<br />
entrainant l’apparition <strong>de</strong> nouvelles habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>consommation</strong>.<br />
Face à la crise <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong>s consommateurs et au bouleversement total du marché,<br />
nous allons voir que différentes attitu<strong>de</strong>s sont possibles pour les entreprises et les marques,<br />
comme le rappelle Jean Burnod dans son ouvrage « Crise, une chance pour<br />
l’entreprise ? » 147 . En effet, l’auteur nous rappelle que, face à une crise, trois réactions<br />
instinctives peuvent apparaître. L’autorité, en situation <strong>de</strong> discrédit, peut tout d’abord avoir<br />
comme réaction le « Flight », qui correspond à une situation <strong>de</strong> fuite, d’abandon.<br />
L’entreprise renonce alors à se battre pour survivre. Une second réaction est possible, le<br />
« Freeze », qui correspond à une absence d’actions, une attente, où l’autorité évite le pire, en<br />
essayant à tout prix <strong>de</strong> rester dans le système. Enfin, une <strong>de</strong>rnière réaction, le « Fight »<br />
consiste à faire face à la situation avec énergie. L’auteur explique qu’en adoptant cette<br />
<strong>de</strong>rnière attitu<strong>de</strong>, les difficultés <strong>de</strong>viendront « une vraie cure <strong>de</strong> jouvence », jouant un rôle<br />
« d’accélérateur et <strong>de</strong> révélateur <strong>de</strong> ses forces et faiblesses » 148 .<br />
C’est cette <strong>de</strong>rnière attitu<strong>de</strong>, qui peut également prendre l’appellation <strong>de</strong> « résilience »,<br />
que nous allons évoquer. Si ce terme a longtemps été utilisé en psychologie, il est <strong>de</strong>puis peu<br />
également appliqué aux sciences <strong>de</strong>s organisations, comme en témoigne la définition <strong>de</strong><br />
Pierre d’Huy, Consultant pour le cabinet-conseil en innovation Experts : « La résilience est<br />
la capacité, non pas à résister d’un seul bloc comme vents et marées mais à se structurer <strong>de</strong><br />
façon à ce que la crise ou le choc, même et surtout ceux qui sont totalement imprévisibles,<br />
puissent être supportés par l’entreprise, et parfois même (finissent) par la renforcer » 149 .<br />
147<br />
Jean Burnod, Crise, une chance pour l’entreprise ? Profitez <strong>de</strong> la tempête pour gagner, paris, Éditions du<br />
Cygne, 2010, 198 pages.<br />
148<br />
Id. p.189<br />
149<br />
Lugdivine Bout, « De la gestion <strong>de</strong> crise à la résilience organisationnelle », novembre 2005, Magazine <strong>de</strong> la<br />
Communication <strong>de</strong> crise & Sensible, vol.10, pages 14-15.<br />
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