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84 DE BELLO JUGURTHINO LIBER.<br />

fessi laetique erant, tamen, quod Métellus amplius opinione<br />

morabatur, instructi intenlique obviam procedunt : [6] nam<br />

dolus Numidarum nihil languidi neque remissi patiebatur.<br />

[7] Ac primo obscura nocte,<br />

postquam haud procul inter<br />

se erant, strepitu, velut hostes adventarent, alteri apud<br />

alteros formidinem simul et tumultum facere,<br />

et paene<br />

inprudentia aclmissum facinus miserabile, ni utrimque prœ-<br />

missi équités rem exploravissent. [8] Igitur pro metu repente<br />

gaudiuin mutatur, milites alius alium lœti appellant, acta<br />

edocent atque audiunt, sua quisque fortia facta ad cselum<br />

fert. Quippe res humanae ita sese habent : in Victoria vel<br />

ignavis gloriari licet,<br />

advorsae res etiam bonos detrectant.<br />

LIV- L'J] Métellus in eisdem castris quatriduo moratus,<br />

5. Fessi laetique. Salluste indique ici<br />

deux motifs bien diflcrents entre eux,<br />

mais qui pouvaient avoir également pour<br />

effet d'empêcher les soldats de Rutilius de<br />

se remettre en marche pour porter secours<br />

à leurs camarades : la fatigue, que devait<br />

leur laisser une journée si bien remplie,<br />

et lu joie de de la victoire, qui risquait de<br />

leur faire oublier toute prévoyance. C'est<br />

ainsi que je crois pouvoir gavdevfessi lœ~<br />

tique, qui est la leçon de P et de P*?<br />

ainsi que de la plupart des mss. Jordan<br />

supprime « la:tique » ; Dietsch écrit<br />

prœlio fessi lactique Victoria erant.<br />

Quelques mss. inférieurs ont fessi lÊtei-<br />

que, leçon, qui a été admise par un gr»id<br />

nombre d'éditeurs, notamment par Wirz.<br />

Avec P.Thomas, je suis d'avis qu'il n'y a<br />

pas lieu d'abandonner le texte des meil<br />

leurs mss., du moment qu'il n'est pas im<br />

possible d'en tirer un sens îaisonnable.<br />

7. Primo n'a rien qui lui corresponde<br />

dans la seconde partie de la phrase; la<br />

construction régulière serait : ac primo...<br />

facere;<br />

sed inox prœmissi équités rem ex-<br />

ploraveiunt, quod nisifecissent, pœne im-<br />

prudentia admissumfacinus miserabile.<br />

Adventarent. P et 1", ainsi que la plu<br />

part des mss,,donnent adventare, que Jor<br />

dan a admis dans son texte. Mais il est à<br />

peu près impossible d'arriver avec adven<br />

tare à un sens qui suit satisfaisant; la<br />

meilleure explication est cm oie celle de<br />

Kiitz, qui prend adveutai-e pour un infini<br />

tif historique comme facere; dans ce cas,<br />

il faudrait traduire : « ils s'avançaient avtc<br />

un bruit qui fit croire que c'étaient les en<br />

nemis qui arrivaient. » Toutes les autres<br />

explications qu'on a tentées sont inad<br />

missibles, et même celle de Kriti est bien<br />

difficilement acceptable. On ne com<br />

prend pas , eu effet , pourquoi des<br />

ennemis, qui voudraient surprendre lis<br />

Komains, feraient tant de bruit, sans<br />

doute pour annoncer à l'avance leur ap<br />

proche. Aussi j'ai cru devoir adopter la<br />

correction de Dietsch (cf. éd. de 4 859,<br />

Comm.j<br />

p. il\), qui a été aussi admise par<br />

Wirz et qui donne un sens satisfaisant :<br />

« à ce bruit,<br />

comme si c'était des enne<br />

mis qui arrivaient, ils s'effrayèrent mutuel<br />

lement. » — Adventare<br />

paraissait déjà<br />

suspect à Cortius, qui inclinait à le sup<br />

primer complètement,<br />

8. Mutatur est prise, reçue en échange<br />

de. . . La leçon mutatur est due à Priscien,<br />

vol. II, p. 29G; la leçon de P et de P1 est<br />

exortum, que donnent beaucoup d'édi<br />

tions.<br />

Detrectant est la leçon de P (en marge,<br />

de la main du correcteur^ déterrent) et de<br />

P1 ainsi que d'autres mss. en grand nombre.<br />

LIV. 4. Quatriduo. Cet emploi de Ta-/<br />

blatifj pour exprimer la est assez<br />

durée^<br />

rare dans la prose classique ; on rencontre<br />

plus souvent l'accusatif. Cf. César, de Bell.<br />

Cn'., I, 47, 3 « nostri autrui quod...<br />

quiuipie horis prœlium sustiuuissent.

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